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Conso : comment bien choisir et comparer les types de chocolats ?

Nous continuons de nous intéresser aux mentions, étiquettes et labels des produits alimentaires avec cette fois un zoom sur le chocolat qui lui aussi fait l'objet d'obligations d'affichage et de dénominations spécifiques.

Tous ne se valent pas alors nous allons tout vous expliquer, pour que vous puissiez repérer sur les tablettes ou coffrets de chocolats les différentes mentions qui vous informent sur sa nature et sa qualité.

Déroulé de l'article :

 

La consommation de chocolats en France :

Avant de rentrer dans les détails voyons quelques chiffres, en France la consommation de chocolat est de 6.4 kg par an et par foyer. Ce qui peut paraître beaucoup mais nous ne sommes qu'au 6ème rang européen derrière l'Allemagne, la Suisse, l'Estonie, le Royaume-Uni et la Finlande.

Le marché français du chocolat représente plus de 325.000 tonnes (en 2019) dont 80% sont écoulés dans la grande distribution contre seulement 20% chez les chocolatiers et en magasins spécialisés.

Plus étonnant, le chiffre d'affaire a augmenté de 1,6% alors que le volume a lui baissé de 2,2%, qui s'explique par une augmentation de la qualité et/ou des tarifs sur la même période (enfin c'est surtout une hausse des prix).

Alors quand on évoque le mot « chocolat » il n'implique pas uniquement les tablettes et coffrets de dégustation, mais l'ensemble des produits issus du chocolat. Justement nous allons voir toutes ces variantes pour les différencier.

Les tablettes de chocolat représentent tout de même 38% des ventes, suivies par les pâtes à tartiner avec 24% des ventes et les barres chocolatées qui elles représentent 15% des ventes. Enfin les deux principales périodes d'achat sont sans surprise Noël (10% des ventes annuelles) et Pâques (environ 5%).

Source : ministère de l'économie

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le chocolat sous toutes ses formes, quels sont les différents types ? (crédit image : pixabay)

Les différents types de chocolats :

  • chocolats noirs (43% de cacao minimum)

  • chocolats au lait (25% de cacao et 14% de lait)

  • chocolats blanc (20% de cacao et 14% de lait)

  • chocolats fantaisie (aux amandes, gianduja, fourrés, etc...)

  • autres produits du chocolat (bonbons, pralines, truffes, etc...)

  • produits du cacao et de chocolat (cacao et chocolat en poudre, beurre de cacao, etc...)

Ce sont donc 6 sortes de chocolats qui existent au niveau de la loi française et ont été fixées par un décret datant de 1976, mais chaque catégorie principale est ensuite divisée en sous-catégories avec chacune des caractéristiques différentes.

Car pour pouvoir utiliser ces appellations les produits vendus doivent répondre à des normes fixées par ce même décret, du niveau de leur teneur en cacao mais aussi de matières grasses. Il faut également différencier le beurre de cacao et les autres matières grasses végétales.

Une partie des graisses est obligatoirement du beurre de cacao, en quantité différente selon l'appellation mais pour compléter rien n'empêche les industriels d'ajouter d'autres matières grasses végétales moins onéreuses.

Ces dernières sont néanmoins réglementées et seules 6 sont autorisées : l'huile de palme, le beurre d'illipé, le beurre de karité, les noix de kokum gurgi, les noyaux de mangues et le sal (fruits et graines).

Leur quantité est limitée à hauteur de 5% de la teneur calculée sur la partie chocolat et la mention « contient des matières grasses végétales en plus du beurre de cacao » est obligatoire sur l'emballage.

Bref c'est au final très complexe avec plus d'une vingtaine d'appellations (sous-catégories) que nous n'allons pas détailler une par une, car il faut différencier les chocolats de couverture des chocolats de ménage, etc.. Pour ceux qui veulent plus d'informations vous trouverez le détail ici.

 

Les mentions légales pour vendre du chocolat :

Il est assez complexe de retenir la grosse vingtaine d'appellations différentes et leurs caractéristiques, dans les rayons on ne peut se fier qu'à l'emballage du produit et aux indications qui y sont disponibles, mais quelles sont elles ?

D'autant que comme toujours vous deviez vous en douter, il y a principalement de la communication et du marketing pour mettre en avant ce que les fabricants estiment être les meilleurs arguments de vente.

Comme pour les étiquettes classiques pour savoir ce que l'on achète il faut commencer par s'intéresser aux mentions obligatoires réglementées, qui elles ne sont pas sujettes à interprétation.

Les 4 mentions légales obligatoires :

  • la dénomination (type de chocolat) 

  • la DDM (Date de Durabilité Minimale)

  • la mention « cacao : x % minimum »

  • la référence au traitement de congélation et décongélation avec la mention « ne pas recongeler » si le produit a été décongelé

Mais comme vous pouvez le constater il y a bien peu d'obligations d'affichage dans le domaine des chocolats, des normes comme on les aime bien (dans la grande distribution) laissant toute la place nécessaire à la communication et aux petits arrangements pour faire croire au consommateur qu'il achète du bon chocolat, alors qu'il n'en est rien.

Ce n'est malheureusement pas étonnant puisque c'est le cas de quasiment toutes les réglementations et autres labels, dévoyés par les lobbys des multinationales de l'agroalimentaire qui représentent 80% du marché du chocolat comme évoqué en introduction.

Du coup à part la teneur en cacao qui est pour le coup une vraie indication de qualité (mais n'est pas obligatoire pour les bonbons et barres chocolatées) et la dénomination (type de chocolat), les vendeurs n'ont quasiment aucune obligation à respecter.

Libre à eux donc de jouer sur les mots pour vendre, et ils ne s'en privent pas bien entendu. De retour en rayon nous avons donc seulement deux indications pour le moment : le nom du produit et le taux de cacao, ce qui est un peu faiblard pour bien choisir.

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Comment comparer et choisir des chocolats de qualité ? (crédit image : pixabay)

 

Les informations utiles à regarder et nos conseils

Alors comment comparer des chocolats en magasin, ne vous fiez pas à ce qui est affiché en grand sur l'emballage, ce sont surtout des allégations marketing qui sont rarement fiables, mieux vaut pour savoir ce que vous achetez ne pas trop s'y fier.

Tout comme pour les autres produits alimentaires transformés le plus intéressant à regarder se trouve au dos de l'emballage et est la liste des ingrédients, rappelons que ces derniers sont indiqués dans un certain ordre.

La liste commence par l'ingrédient principal (celui qui est présent dans la plus grande quantité) et se décline par ordre décroissant jusqu'à l'ingrédient présent en plus faible quantité. Mais encore faut il savoir ce que l'on trouve dans un chocolat pour pouvoir lire une liste d'ingrédients.

Le chocolat est composé de 4 principaux ingrédients :

  • le cacao

  • le beurre de cacao

  • le sucre

  • le lait

S'ajoutent ensuite les ingrédients complémentaires qui confèrent les saveurs au chocolat comme par exemple : des fruits secs ou des noix, du café ou du praliné, du caramel ou de la guimauve, des écorces d'orange ou de citron, des biscuits ou des gaufrettes, de la liqueur, etc...

Le plus important donc après avoir repéré l'appellation sur le produit est de regarder la liste des ingrédients et dans quel ordre ils sont indiqués, si vous faites attention à votre ligne et que le premier ingrédient listé est du sucre par exemple, mieux vaut éviter.

L'autre indication importante à vérifier ce sont les matières grasses utilisées, car normalement le chocolat doit être fabriqué uniquement avec du beurre de cacao !

Mais il coûte plus cher que d'autres matières grasses végétales alors certains industriels n'hésitent pas à le remplacer pour réduire les coûts, vous les reconnaitrez à la mention (graisses végétales) obligatoirement affichée à proximité de la liste d'ingrédients.

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pour bien choisir ses chocolats, mieux vaut retourner la paquet ! (crédit image : pixabay)

Comme pour le reste de l'alimentation, plus la liste d'ingrédients est longue et plus le produit est transformé donc de moins bonne qualité. Si vous voyez des noms d'ingrédients complexes autres que ceux cités ci-dessus, c'est mauvais signe.

Certains labels sont dignes de confiance ou tout du moins une bonne indication complémentaire car là encore tous ne se valent pas, mais un label Bio ou Équitable ça reste toujours mieux qu'aucun label.

Enfin le tableau des informations nutritionnelles permet de voir facilement la teneur en sucres, en matières grasses et la valeur énergétique qui sont autant de bons indicateurs pour définir la qualité d'un chocolat, notamment les chocolats fourrés ou fantaisie.

Les éléments à regarder pour choisir du chocolat :

  • l'appellation du produit

  • la teneur en cacao

  • la liste d'ingrédients et leur ordre

  • les matières grasses utilisées

  • la présence de labels de qualité

  • les informations nutritionnelles

Tout le reste ce n'est que de la communication pour vous donner envie d'acheter, comme par exemple les mentions Made in France et petits drapeaux français alors que tout le monde sait que l'on ne produit pas de fèves de cacao dans notre pays.

Enfin ce n'est pas tout à fait exact car nous avons une petite filière de cacao en Martinique, la chocolaterie Weiss propose d'ailleurs des tablettes de chocolat vraiment Made in France. Mais ce n'est pas une multinationale bien entendu, et la qualité a un prix !

NDLR : article écrit en 2021, mis à jour en 2024

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