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Nous continuons notre tour des labels, après les labels de l'alimentation et ceux du Made in France nous allons nous intéresser aux appellations environnementales.
Une catégorie parmi les plus prolifique, avec plus d'une centaine de labels dédiés. Mais tous ne se valent pas et certains sont même plus du domaine du greenwashing que des engagements réels pour l'environnement.
Nous vous faisons découvrir les 10 labels les plus utilisés pour voir à quoi ils correspondent, ceux que l'on croise souvent sur les étiquettes et emballages, pour comprendre leur utilité.
Déroulé de l'article :
Il y a plusieurs dizaines de labels liés à l'environnement et ils se multiplient ces dernières années, en même temps que l'intérêt des consommateurs augmente pour les enjeux liés à l'écologie et au réchauffement climatique. Mais tous sont ils équivalents ?
C'est une question qui se pose, car il faut différencier les labels publics et les labels privés. Tous doivent répondre à un cahier des charges précis, mais certains semblent parfois plus servir d'argument commercial que d'engagement réel.
Rien ne vous sera épargné, vous connaissez la musique avec des industriels prêts à tout pour vendre leurs produits, y compris vous tromper volontairement comme nous l'expliquons régulièrement.
Ils arrivent à apposer des logos bleu-blanc-rouge et mentions faisant penser au Made in France sur quasiment tous les produits, même quand ils n'ont pas de labels.
Alors pourquoi ne pas ajouter en plus un label ou à défaut un logo faisant penser que leur produit est respectueux, voir même bon pour l'environnement ?
Nous vivons dans un monde où les intérêts privés de quelques industriels priment sur l'intérêt commun, mais il faut faire avec. Alors qu'en est il des labels environnementaux et sont ils tous dignes de confiance ?
Nous allons passer au crible les 10 principaux labels, pour voir à quoi ils correspondent et si ils sont vraiment rigoureux.
Ou si, comme beaucoup d'autres labels dans divers domaines, il a été fait en sorte dès le début qu'ils ne soient pas trop restrictifs, pour permettre au plus grand nombre de les utiliser.
Comme il existe une centaine de labels environnementaux, nous ne pouvons pas tous les examiner un par un malheureusement.
Nous allons d'abord voir les principaux labels dans l'alimentation puis les principaux labels environnementaux hors alimentation.
Ensuite nous essaierons de vous donner quelques conseils utiles pour apprendre à vous y repérer dans cette jungle de labels et de mentions environnementales.
Débutons avec le plus connu et utilisé qui a la particularité d'être décliné sous deux formes : le label AB français (pour Agriculture Biologique) et le label européen qui lui utilise un logo en forme de feuille (eurofeuillle). Ils ont les mêmes caractéristiques et sont équivalents.
Le label AB français est géré par l'INAO (institut national de l'origine et de la qualité), c'est ce même organisme d'état qui gère la plupart des labels alimentaires (AOP, IGP, Label Rouge, etc...). Logiquement donc le label AB a plus ou moins les mêmes failles que les autres, déjà épinglés dans notre article dédié.
Le label Agriculture Biologique est un vrai gage de qualité pour les produits bruts, mais l'est moins pour les produits élaborés car 95% des ingrédients d'une recette suffisent à apposer le label AB.
Tout dépend donc de quoi sont constitués les 5% restants : si ce sont des additifs, agents de texture, conservateurs, colorants et autres saletés, le produit perd grandement de son intérêt.
De plus, il va sans dire qu'un produit ultra transformé peut être Bio mais trop gras, trop sucré, trop salé donc mauvais pour la santé.
Le Bio c'est meilleur pour la santé, mais ça n'empêche pas de lire les étiquettes et de regarder ce qu'il y a dans le produit au delà des logos et mentions marketing affichées en gros sur le paquet.
Nous devons ce label au grenelle de l'environnement de 2008, il est géré par le Ministère de l'Agriculture et décerné par la CNCE (Commission Nationale de Certification Environnementale) depuis fin 2011.
Assez complexe avec 3 niveaux de certification, il reconnaît et valorise non pas les produits mais les exploitations agricoles. Il permet d'apposer le logo sur les produits issus d'exploitations détenant le label.
Le label HVE vise à mettre en valeur les démarches environnementales autour de 4 grandes thématiques : Biodiversité, stratégie phytosanitaire, gestion de la fertilisation et des ressources en eau mais aussi à améliorer l'image de l'agriculture.
Le soucis de ce label est qu'il est trop permissif et n'empêche pas l'utilisation de produits chimiques (engrais, pesticides), donc il peut être trompeur pour les consommateurs qui pensent acheter du Bio.
Il est décrié par de nombreux acteurs de la société civile, l'UFC Que Choisir n'hésite pas à évoquer un label du greenwashing, une tromperie envers les consommateurs et l'a attaqué en 2023 en justice pour faire cesser l'escroquerie.
Toujours selon l'association de consommateurs, il correspond aux pratiques actuelles dans la moyenne de l'agriculture française. Sauf que le consommateur lui, croit acheter un produit à haute valeur ajoutée.
Le label Bio Equitable en France a été créé par Biocoop et Ethiquable, deux entreprises coopératives françaises qui se sont alliées pour la création de ce label privé, en d'autres termes une marque et un distributeur.
Ce qui n'est pas du meilleur augure, même si quand on va un peu plus en détail on retrouve bien des groupements de producteurs français et engagés. Le label est récent puisque créé en 2020, avec un cahier des charges à respecter pour obtenir l'accréditation.
Il véhicule deux valeurs essentielles : une agriculture Biologique respectueuse de l'environnement et un commerce équitable à long terme, avec une certification par un organisme indépendant pour valoriser les producteurs français qui respectent ces engagements.
Il est trop tôt pour tirer des conclusions sur ce nouveau label, qui est cohérent avec l'attente des consommateurs. Il semble être plutôt fiable et digne d'intérêt, reste à voir comment il évoluera dans les prochaines années.
Mais est ce que ce type de labels privés qui se multiplient est la meilleure solution ? Nous n'en sommes pas certains.
La démarche de Max Havelaar France, membre fondateur du mouvement international Fairtrade est différente. C'est une ONG (Organisation Non Gouvernementale) qui ne subit pas les pressions des lobbys et n'a rien à vendre.
Des éléments importants puisqu'ils permettent aux ONG d'être bien plus fiables que d'autre organismes, d'autant plus que de sont des associations à but non lucratif, Fairtrade / Max Havelaar est un vrai label indépendant.
Il met en valeur une démarche de commerce équitable au niveau international et a été créé aux Pays-Bas en 1988, présent en France depuis 1992 il est devenu incontournable comme modèle égalitaire dans un commerce mondialisé.
Le label Fairtrade / Max Havelaar peut être obtenu pour 15 catégories de produits : bananes, cacao, café, coton, épices, fleurs, fruits et jus de fruits, miel, noix et graines (huiles inclues), riz et quinoa, sucre de canne, vanille, textiles et vêtements, thé.
C'est un label indépendant géré par une ONG à but non lucratif et reconnu dans le monde entier qui a fait ses preuves, donc un vrai indicateur dans lequel vous pouvez avoir confiance pour vos achats de produits importés.
Demeter est le label de l'agriculture Biodynamique, il impose un cahier des charges bien plus complet que celui du label d'état AB que nous avons vu ci-dessus et prend en compte l'ensemble de la surface d'un domaine agricole.
Demeter France est une association à but non lucratif qui fait partie d'un réseau international créé en Allemagne en 1928, elle est chargée de délivrer la certification aux exploitations agricoles et viticoles qui respectent le cahier des charges.
Label indépendant il intègre des critères de Biodynamie qui prend en compte la terre comme un organisme vivant, dans le but de l'exploiter de manière responsable. C'est assez complexe, mais pour résumer il interdit tout ce qui peut dénaturer les sols.
Il réglemente également l'alimentation des animaux et interdit toutes pratiques pouvant être assimilées à un mauvais traitement de la vie animale, etc... Et plus généralement il impose une alimentation et une production au niveau local.
Bref nous n'allons pas rentrer dans les détails techniques, mais là aussi le label Demeter reconnu à l'international semble digne de confiance. Comme le sont généralement les labels d'associations à but non lucratif, c'est un des logos intéressants à identifier sur les emballages.
Comme dans l'alimentation avec le label AB le premier label environnemental public hors alimentation est l'écolabel européen, il est facilement reconnaissable à sa forme de fleur dont les pétales sont les étoiles du drapeau européen.
Mais l'écolabel n'est pas juste un seul label, puisqu'il diffère selon la catégorie de produits ou services. Au nombre de 40 pouvant prétendre à être labellisés, il y a donc en fait 40 écolabels différents répondants chacun à un cahier des charges.
Le label tourne autour de 3 axes principaux : l'impact environnemental, les performances et la fiabilité.
Nous n'allons pas lister les 40 catégories mais on trouve des écolabels sur les meubles, la papeterie, les vêtements, les produits d'entretien, d'hygiène et de bricolage, etc...
Vous trouverez toutes les informations sur le site officiel de écolabels, il est souvent couplé au label NF Environnement qui est le label français correspondant, tous deux sont délivrés par l'AFNOR (association française de normalisation).
Le label Energy Star est une certification américaine dédiée aux appareils électriques, et donc logiquement à leur consommation énergétique en s'assurant que cette dernière ne soit pas excessive.
Le programme a été importé sur le vieux continent par la commission européenne avec la signature d'un accord et la mise en place de la norme Energy Star 5.0, accompagnée par un affichage dédié sur les produits à destination du marché européen.
Les appareils certifiés Energy Star répondent à des normes de consommation afin d'économiser l'énergie, réduire la production de chaleur et les gaz à effets de serre. Mais le label est critiqué, car la certification n'est pas faite par des organismes indépendants.
En effet ce sont les fabricants qui sont en charge de mesurer la consommation énergétique, hors comme bien souvent dans ce cas, des associations ont relevé de grosses différences entre la consommation mesurée en interne et leurs propres essais.
Des mesures indépendantes qui font penser aux tricheries des constructeurs automobiles européens, mais finalement de toutes les industries à partir du moment ou on leur fait confiance pour s'auto contrôler.
Aux USA le label Energy Star s'applique aussi aux bâtiments, mais ce volet du label n'a pas été importé car nous avons déjà en France un classement spécifique pour les logements. Connu sous le nom de DPE (Diagnostic de Performance Energétique), mais sa nouvelle version est elle aussi décriée.
The Blue Angel ou Ange Bleu en français est le label écologique allemand, qui donc en fait s'appelle Der Blaue Engel dans sa version originale. Créé en 1978 il est plus ou moins équivalent à l'écolabel européen et concerne lui aussi de nombreuses catégories de produits.
De l'équipement de la maison et du jardin aux vêtements, en passant par la papeterie et les matériaux de construction. Mais aussi pour les entreprises et collectivités, il régie de nombreux aspects des installations professionnelles.
Il n'a donc pour une grande partie de ses attributions pas d'équivalent ni en France ni en Europe, et commence à s'afficher sur de plus en plus de produits manufacturés.
Dans les grandes lignes, il prend en compte le cycle de vie des matériaux : matières premières, fabrication et fin de vie.
Le papier par exemple doit être recyclé, sa production doit limiter l'utilisation de produits dangereux pour la santé et l'environnement (chlore, colorants et COV) et doit être recyclable (fin de vie).
L'ADEME pointe des manquements, notamment sur la gestion de la ressource en eau ou la consommation énergétique au niveau de la production. Autrement dit, c'est un label intéressant mais qui seul ne suffit pas à vous assurer un achat durable.
Le label PEFC est le premier label écologique privé du bois et signifie « Programme Européen des Forêts Certifiées », sa fonction est de certifier une gestion écoresponsable et durable des forêts européennes.
L'organisation PEFC est une ONG comme nous avons vu plus haut, qui apporte donc un certain gage de qualité. Cette certification est décernée à des exploitations forestières, et par extension aux chaînes de fabrication et de distribution qui utilisent du bois certifié.
On peut donc retrouver le logo PEFC sur les articles de papeterie, les cartons et tous objets à base de bois issu des forêts agrées, assurant la traçabilité de la filière.
Pourtant c'est un autre label similaire que l'on trouve le plus fréquemment sur les emballages de nos produits du quotidien, à savoir le label FSC (Forest Stewartship Council).
FSC est une association mondiale formée de différents acteurs (ONG, propriétaires, filière bois, chercheurs, etc...), leur label se base aussi sur une gestion écoresponsable des ressources forestières, mais semble plus contrôlé que le PEFC.
Il se décline sous 3 formes : FSC 100% (100% fibres certifiées), FSC Recyclé (70% fibres recyclées + 30% fibres certifiées) et FSC Mixte (70% fibres certifiées + 30% fibres recyclées).
Ces labels sont partout et pourtant la déforestation continue, de nombreuses malversations ont été révélées ces dernières années sur les filières bois, donc malgré des labels assez exigeants on ne sait pas vraiment dans quelle proportion le label est réellement respecté ou détourné.
Le label français privé Ecocert était à la base dédié aux produits d'entretien, avec un cahier des charges précis.
Mais il couvre désormais de nombreux autres domaines : le changement climatique, la responsabilité sociale des entreprises (RSE), les textiles, les cosmétiques, etc...
Ils ont décliné leur label à toutes les sauces, car Ecocert n'est pas une association ou une ONG, mais un organisme de certification agréé par l'état français.
Autrement dit une entreprise à but lucratif, qui aurait réalisé 70 Millions d'euros de chiffre d'affaire en 2019 (source : Wikipédia).
La page d'accueil de leur site internet n'est d'ailleurs pas dédiée à l'information des consommateurs, mais à l'accompagnement des professionnels qui souhaitent "valoriser leur travail".
La société se targue dans son historique d'avoir été créée par un groupe de membres ayant participé à la rédaction des premiers règlements français et européens en la matière.
Autrement dit, ce sont ceux qui ont écrit les normes de labellisation qui vendent les certifications ensuite, ce qui n'est de notre point de vue de consommateurs pas souvent une bonne idée.
En conclusion, nous allons vous donner notre avis et quelques conseils pour repérer et déchiffrer les labels, environnementaux ou d'autre nature d'ailleurs car ils sont tous plus ou moins régis par les mêmes règles.
Déjà la question entre labels publics et privés se pose, si on pourrait penser de premier abord que les labels mis en place par les pouvoirs publics sont les plus restrictifs, il n'en est rien !
Les lobbys jouent de tout leur poids (et il est énorme) sur les politiques pour alléger les obligations de la plupart des labels, ils sont donc souvent trop peu exigeants pour être un véritable indicateur de qualité à eux seuls.
Les labels privés eux ne sont pas tous égaux, certains sont vraiment contraignants et d'autres ont les mêmes failles que les labels publics. Tout dépend de qui les conçoit, est-ce qu'ils sont là dans un but commercial (privé) ou purement informatif (ONG) ?
Ce sont les questions que vous devriez vous poser si vous accordez de l'importance aux logos et labels présents sur les étiquettes des produits et aliments que vous achetez, nous ne pouvons que vous conseiller de ne pas leur faire une confiance aveugle.
Ils sont pour les industriels des éléments de marketing au même titre que les autres arguments de vente, la plupart ne recherchent pas de réelles avancées environnementales mais à soigner leur image de marque pour vendre mieux et au prix fort.
Comme pour les autres labels, dans le domaine de l'environnement notre conclusion est la même. Acheter labellisé c'est mieux que rien, mais si vous trouvez des produits avec 2 ou 3 labels c'est mieux qu'un seul et commence à garantir une certaine qualité.
Pour les allégations qui ne sont pas des labels, elles n'ont aucun intérêt et relèvent plus du greenwashing donc du marketing que d'un quelconque engagement environnemental ou sociétal.
Pour découvrir l'ensemble des labels environnementaux vous pouvez consulter la page dédiée sur le site de l'ADEME (agence de la transition écologique), qui liste tous les logos environnementaux pour chaque catégorie de produits et les classe par intérêt.
Bon ça reste une organisation gouvernementale, qui ne va donc pas aller contre les politiques défaillantes en matière de labels. Pour eux tous les labels sont soit « excellents » soit « très bons », même quand ils sont décriés par toutes les associations et ONG.
Mais ça reste une base d'informations intéressante qui recense l'ensemble des labels existants, pour compléter vous pouvez aussi consulter le glossaire des labels de l'UFC Que Choisir.
De quoi aller un peu plus loin dans vos recherches si les labels sont pour vous des éléments importants dans vos décisions d'achats, mais il faudra si vous voulez connaitre la vérité lire les conditions de certification de chaque label dans le détail.
Il existe bien d'autres labels et certifications de toutes sortes, comme par exemple le label GOTS pour le coton utilisé dans les textiles, oui bien les labels Cosmébio pour les cosmétiques (il y en a 3 différents).
Vous avez aussi les labels Nature & Progrès pour l'alimentation, ainsi que le label MSC (pêche durable) mais lui aussi est décrié, comme beaucoup de labels au final et il en existe des dizaines d'autres plus ou moins fiables.
On peut regretter que la plupart des labels ne permettent plus de différencier les artisans et producteurs locaux des multinationales et industriels, ce qui était à la base leur principale utilité pour les consommateurs.
Autre élément important avec les logos du recyclage, car il y en a deux qui semblent assez similaires et pourtant ne le sont pas du tout pour assurer la fin de vie des emballages et produits.
Le premier, dit "anneau de Mœbius" indique bien des produits recyclables et pour certains composés à base d'au moins 65% de produits recyclés quand il y a un pourcentage affiché en son centre.
Mais le second logo dit "point vert" indique juste que le distributeur contribue au financement du programme éco-emballages qui est devenu depuis Citéo (une entreprise privée agréée par l'état).
C'est un financement des filières de recyclage par les entreprises, une incitation mais en aucun cas une indication que l'emballage est recyclé ou recyclable. Encore une fois, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Les labels et logos environnementaux sont devenus une vraie jungle, entre labels publics et privés auxquels il faut ajouter les faux logos qui ne correspondent à rien mais pullulent sur les emballages.
Le greenwashing est omniprésent avec des encadrés et des textes, le tout de couleur verte pour faire encore plus durable et écoresponsable que les labels. Il est difficile de s'y retrouver tant il existe de possibilités, on en arrive au final toujours à la même conclusion.
Quel que soit le domaine notre conseil est de ne pas se fier à un seul indicateur, mais de faire la synthèse pour définir quel produit choisir en fonction de plusieurs critères et de l'importance que vous leurs accordez.
Ne vous arrêtez pas à ce qui est affiché en gros sur les emballages et aux mentions bienveillantes, car en général les informations les plus importantes sont celles qui sont absentes ! Il faut apprendre à lire entre les lignes.