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Conso : comprendre les allégations nutritionnelles de l'alimentation

Nous les évoquons régulièrement mais les allégations ont pris une dimension importante sur l'emballage des produits alimentaires, certaines sont infondées voir parfois même limite mensongères. Mais d'autres répondent par contre à de vraies normes, encore faut il le savoir et justement nous allons en faire un petit tour pour vous présenter les allégations nutritionnelles réglementées.

 

Alimentation : que faut il savoir sur les allégations nutritionnelles ?

Dans de précédents articles nous avons vu que les allégations de type « santé » ne sont souvent que du marketing, mais dans cette jungle d'allégations il est difficile de s'y retrouver. Il faut dire que les industriels usent de tous les subterfuges pour vous faire croire que leurs produits ultra transformés sont bons pour vous, alors qu'il n'en est rien bien entendu.

Déjà ça va de soi mais écrivons le quand même, rien ne vaut le fait maison avec des produits bruts et naturels. Mais comme tout le monde n'a pas ou ne veut pas prendre le temps de cuisiner, mieux vaut au moins ne pas gober tout cru les arguments marketing des multinationales de l'agro-alimentaire.

Entre le « french-washing » (faire croire qu'un produit est français alors que la plupart des ses ingrédients sont importés) et le « greenwashing » (faire croire qu'un produit respecte l'environnement alors qu'il le détruit), ce ne sont pas les coups fourrés qui manquent dans le domaine de l'alimentation.

Mais certaines allégations répondent à de réelles améliorations des produits, alors plutôt que de lister toutes celles qui ne sont que du flan (la grande majorité), voyons plutôt celles qui sont intéressantes à regarder sur les paquets. Nous les voyons tous à chaque visite au supermarché, sans les comprendre et c'est quand même dommage.

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les allégations pour manger moins gras, sucré ou salé (crédit image : pixabay)

 

Quelles allégations nutritionnelles sont basées sur de vraies réglementations ?

Les (vraies) allégations nutritionnelles assurent généralement une réelle amélioration des recettes pour des produits moins sucrés, salés ou à teneur réduite en matières grasses. Inversement quelques autres vont se vanter d'être riches en ceci ou cela, il existe des réglementations pour pouvoir afficher ce genre d'arguments sur les paquets.

Commençons par tout ce qui est réductions, même si en général ces produits sont plus onéreux. Pour comprendre les allégations il faut s'intéresser à la sémantique utilisée, puisque plus que l'ingrédient dont la quantité à été réduite, c'est l'adjectif qui le précède qui va vous indiquer en quelle proportion la recette a été modifiée.

Il est vrai que ce n'est pas simple mais il suffit de retenir ceci : les termes « à teneur réduite » ou « allégé » indiquent une réduction limitée, la dénomination « pauvre en » est intermédiaire et le terme « sans xxx » est le plus intéressant. Attention par contre car ce dernier adjectif peut-être modéré après par le mot « ajouté » ce qui signifie dans cas juste qu'il n'y a pas eu d'ajout.

Voilà pour le petit pense-bête, voyons maintenant ce qu'il en est plus précisément dans chaque catégorie d'allégations. Pour les matières grasses l'indication « allégé en matière grasse » indique que la recette contient en moyenne 30% de matière grasse de moins que les produits similaires classiques.

La mention « pauvre en matière grasse » impose que le produit contienne moins de 3 grammes de lipides pour 100 grammes (ou 1,5 grammes aux 100 ml), mais encore mieux avec la dénomination « sans matière grasse » puisque l'on tombe dans ce cas à moins de 0,5 gramme de lipides pour 100 grammes ou millilitres de produit.

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les allégations des matières grasses sont réglementées (crédit image : pixabay - markusspiske)

Pour le sel aussi nous avons trois niveaux de réductions, l'allégation « à teneur réduite en sel » (ou sodium) indique une réduction d'au moins 25% du sel contenu dans le produit d'origine. La mention « pauvre en sel » limite son utilisation à hauteur de 0,3 grammes pour 100 grammes (ou 100 ml) et la mention « sans sel » impose elle une limite de 0,005 grammes pour 100 grammes.

Du côté des sucres enfin, toujours ce système à trois paliers comme nous l'expliquions ci-dessus avec d'abord l'expression « allégé en sucre » qui indique une réduction d'au moins 30% par rapport aux produits similaires standards.

Vient ensuite la mention « sans sucre ajouté » qui veut dire que le produit ne contient que les sucres naturellement présents dans les produits bruts utilisés, nous y reviendrons. Enfin la mention « sans sucre » tout court elle impose une teneur en sucre inférieure à 0,5 gramme de sucres pour 100 grammes (ou 100 millilitres) de produit fini.

Ça n'a l'air de rien mais pourtant comme nous l'indiquions plus haut le terme « ajouté » est primordial, il peut tout changer. Car si les produits de base sont naturellement très sucrés et ensuite concentrés (confitures, jus de fruits, etc...) on peut alors trouver des produits sans sucre ajouté mais pourtant particulièrement riches en sucres.

Entre un produit « sans sucre » et « sans sucre ajouté » il peut donc y a voir une énorme différence, comme quoi la sémantique compte et les mots ont un sens qu'il vaut mieux bien comprendre. Un aliment sans sucre sera limité dans tous les cas à 0,5% de sucre alors qu'une confiture sans sucre ajouté va elle contenir plus de 35% de sucre (ce n'est pas pareil).

Nous avions d'ailleurs déjà consacré un article au marketing des sucres alternatifs pour mieux comprendre les allégations dans ce domaine, comme souvent quand on parle alimentation il y a beaucoup de choses à prendre en compte et nous ne pouvons pas tout vous expliquer en un seul et unique article.

Source : CLCV

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les allégations nutritionnelles pour le sucre le sont aussi (crédit image : pixabay - Alanguyen)

 

Qu'en est il des allégations des produits « bons pour la santé » ?

Il nous reste à voir les informations qui à l'inverse vous indiquent une forte teneur en certaines substances considérées comme bonnes pour la santé : fibres, vitamines, etc... Là aussi les mots on un sens et les mentions correspondent à une réglementation qui impose des taux minimum afin de pouvoir l'indiquer sur les paquets.

On va retrouver dans ce cas les mentions « riche en » ou bien alors « source de », déjà le plus simple c'est l'indication « riche en » quelque chose (riche en fer par exemple) qui impose que le produit contienne au moins deux fois plus de la substance indiquée que dans les produits similaires habituels.

Pour la seconde il y a par contre une différence entre trois allégations : un produit « source de vitamines et/ou minéraux » doit couvrir au minimum 15% des apports journaliers conseillés pour 100 grammes. C'est le fameux tableau des valeurs nutritionnelles comme nous l'expliquions dans notre article pour apprendre à lires les étiquettes des produits alimentaires.

La mention « source de fibres » indique elle une teneur minimale de 3 grammes de fibres pour 100 grammes de produit, ou alors de 1,5 grammes aux 100 kilocalories (kcal). Enfin la dénomination « source d'Oméga 3 » elle impose au moins 0,3 grammes de ALA (acide alpha-linolénique) pour 100 grammes / ml / kcal de produit (ou 0,18 grammes de DHA pour acide docosahexaénoïque).

Voilà pour les allégations nutritionnelles qui sont réglementées, ce n'est pas simple de s'y retrouver même quand on connaît les principales. La plupart des autres sont plus de la publicité que de réels engagements et l'industrie agro-alimentaire est très forte pour vous faire miroiter les bienfaits de ses produits ultra transformés.

Alors soyez vigilant(e)s et prenez le temps de vous informer, vous trouverez pleins d'articles sur notre site pour mieux comprendre les différents aspects et enjeux de l'alimentation. Étant moi même un ancien chef de cuisine c'est un sujet qui me tient à cœur et que je maîtrise plutôt bien, alors n'hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions ou besoin de précisions.

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