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Le nouvel indice de réparabilité des appareils est entré en vigueur en début d'année 2021, nous vous l'avions présenté déjà au mois d'avril dernier mais souhaitions tout de même faire une petite news pour vous informer de son arrivée en rayons.
Car c'est pour nous autres consommateurs un nouvel indice d'importance, enfin nous verrons puisque la plupart ne sont soit pas suffisamment stricts soit contournés par les fabricants, mais c'est toujours mieux que rien.
Mais bon ne le dézinguons pas avant de l'avoir présenté (nous le ferons après ^^), ce nouvel indice indique donc par le biais d'une étiquette la réparabilité d'un appareil électrique ou électronique, permettant au consommateur d'être informé sur la facilité ou non de le faire réparer en cas de panne.
Visuellement c'est un peu comme l'étiquette énergétique pour prendre un exemple déjà bien connu, qui indique si un appareil consomme beaucoup d'énergie ou est raisonnable. Le nouvel indice de réparabilité permet donc au consommateur de comparer les produits en fonction d'un indice complémentaire.
Il prend la forme d'un visuel avec un code couleur de vert à rouge accompagné d'une note sur 10, que nous avions détaillée dans notre article de présentation de l'indice de réparabilité donc nous n'allons pas recommencer vous avez compris son principe.
Il devrait apparaître dans les prochaines semaines en rayons de nos magasins physiques mais aussi sur les fiches produit des sites de vente en ligne, encore une fois tout comme l'étiquette énergétique puisque ce nouvel indice s'applique aux mêmes produits.
Selon la lettre d'information de Service-Public du 14 janvier seules 5 catégories de produits sont pour le moment concernées :
les lave linges
les téléviseurs
les smartphones
les ordinateurs portables
les tondeuses à gazon
On peut donc se demander pourquoi les lave-linges mais pas les lave-vaisselles ou les sèche-linges par exemple ou pourquoi les smartphones mais pas les tablettes, mais nous sommes en France donc ça ne nous étonne même pas à vrai dire.
Ils ne donnent d'ailleurs aucun ordre d'idée pour l'ajout des autres catégories de produits, pourtant encore très nombreuses à devoir intégrer l'indice de réparabilité, se contentant d'indiquer : « d'autres catégories seront concernées dans les années à venir ».
Bon si ils en ajoutent 5 par an l'ensemble des produits électroniques et électriques existants seront couverts dans quelques centaines d'années, un démarrage tout en douceur dont nous avons le secret mais pour le moins incompréhensible et décevant.
Pourtant ce sont les mêmes fabricants qui proposent des smartphones ou des tablettes et les mêmes composants, idem pour les ordinateurs fixes ou portables et bien d'autres catégories de produits, pourquoi alors se limiter uniquement à quelques appareils ?
Mais ce qui nous intrigue le plus dans cette lettre d'information c'est l'objectif fixé par le gouvernement, tout aussi faiblard que le nombre de produits concernés, ils indiquent vouloir « atteindre d'ici 5 ans un taux de réparabilité de 60%).
En d'autres termes on espère que d'ici 2026 les appareils seront en moyenne réparables à 60%, ce qui veut dire que semble t'il soit on part de vraiment très bas soit ça ne va pas changer grand chose. Donc au final 5 produits réparables à 60% dans 5 ans (peut-être quelques autres seront ajoutés d'ici là), ça commence fort !
Un indice de durabilité arrivera donc aussi en 2024, nous sommes preneurs de tout ce qui peut améliorer l'information aux consommateurs mais on a du mal à y croire vu le peu de produits concernés et l'objectif à atteindre, l'obsolescence programmée a encore de beaux jours devant elle.
Si l'initiative est belle et à saluer tout de même on retombe toujours dans les mêmes travers que pour les autres indices et labels, nous avions déjà relevé lors de notre premier article sur le sujet que 20% de la note était attribuée en fonction des documents d'accompagnement. Donc juste en mettant un mode d'emploi et les fiches techniques vous démarrez à 2/10, sans que votre produit soit pour autant réparable.
Le soucis au final c'est que l'on a toujours les mêmes problèmes quand on évoque les labels ou les différents indices, il y a de l'idée mais déjà on fait en sorte de ne pas être trop restrictifs pour ne pas se mettre à dos les industriels.
De plus des fabricants risquent de tricher pour obtenir un meilleur indice, nous avons déjà eu des exemples avec les voitures et le scandale Volkswagen ou dans l'informatique avec plusieurs fabricants déjà épinglés car affichant des performances supérieures à ce qui est ensuite mesuré par des laboratoires indépendants.
Si ils appliquent donc l'indice de réparabilité sur la base de caractéristiques déjà faussées, il n'aura que peu de valeur pour les consommateurs. Et il se transformera comme d'autres plus en argument de vente dont les fabricants se serviront pour assurer leur publicité, qu'en indicateur fiable pour les acheteurs.
Il y a donc fort à parier que dans quelques années les associations de consommateurs alerteront pour nous informer que les fabricants d'électronique et d'électroménager trichent (aussi) sur l'indice de réparabilité, nous sommes peut-être pessimistes mais malheureusement les exemples dans ce domaine ne manquent pas.
Mais bon comme nous écrivions en introduction c'est mieux que rien et ça fera un élément de plus à intégrer dans son comparatif d'achat, parmi tant d'autres et donc il nous faudra toujours être aussi vigilants !
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