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Une nouveauté lancée par l'association de défense des consommateurs spécialisée dans l'alimentation FoodWatch, qui inaugure son « mur des arnaques sur les étiquettes » de la sinistre industrie agro-alimentaire.
Le principe est simple, ils affichent les produits pour lesquels le marketing est mensonger. Pour son lancement ce sont 7 produits qui sont épinglés au mur de la honte, découvrons les marques incriminées et ce qui leur est reproché.
Alors vous devez déjà connaître FoodWatch si vous nous lisez assez régulièrement, sinon soyez les bienvenus sur notre site dédié à la consommation, puisque l'association lutte contre les dérives de l'industrie agro-alimentaire et de ses multinationales cupides.
Ils ont été les premiers à dénoncer la shrinkflation que le gouvernement, après 2 ans de flambée des prix dans l'alimentation, aura finalement essayé (mollement) de réguler. Mais les industriels ont déjà trouvé d'autres techniques, notamment avec la cheapflation que nous avons eu l'occasion d'évoquer aussi.
Nous vous passons les scandales sanitaires, des pizzas Buitoni aux chocolats Kinder en passant par les eaux Nestlé, nous pourrions y passer la journée. Mais il faut aussi y ajouter les affres de leurs services marketing, prêts à tout pour vendre leurs produits ultra transformés au prix fort, quitte à s'arranger avec la réalité.
C'est justement à cet aspect que s'attaque l'association de consommateurs avec le mur des arnaques de FoodWatch qui affichera de façon plus pérenne tous les produits qui essayent de tromper les consommateurs avec des techniques fallacieuses.
Car alerter et aider les victimes quand il y a des morts c'est indispensable, mais nous avons cette fâcheuse tendance à vite oublier ou ne pas nous sentir concernés. Le marketing des multinationales étant bien rôdé pour continuer leur business comme si de rien n'était, et ça marche.
Aucune marque, même ayant été l'auteure de faits graves n'a d'ailleurs jamais mis la clé sous la porte, au pire leurs ventes baissent légèrement pendant quelques semaines et puis ça repart de plus bel. Bref, les causes sont nombreuses et les autorités comme les consommateurs ne sont pas absents de tous reproches, mais ce n'est pas le sujet.
Alors dans la suite de notre article nous allons voir les premiers produits épinglés par FoodWatch et pour quelles raisons, puis nous verrons comment participer à cette initiative si vous détectez d'autres arnaques en magasin et souhaitez les signaler.
Maintenant que les présentations sont faites, voyons les 7 premiers produits épinglés sur le mur des arnaques de FoodWatch. Même si le premier enseignement que nous puissions en tirer est qu'elles concernent aussi bien les marques nationales que les marques distributeurs.
Le premier produit incriminé est le jus "la vie en mauve" de la marque Innocent, qui vante des avantages pour la santé et serait bon pour la peau. Il est pourtant presque aussi sucré que le Coca-Cola avec ses 9,6 grammes de sucre aux 100 ml, affublé d'une note très moyenne de 59/100 sur Yuka et un Nutri-Score C.
Autre produit qui n'a pas tout compris avec la mayonnaise allégée de marque Carrefour qui permet certes de réduire la quantité de graisses par rapport à sa version classique, mais est 3 fois plus sucrée et n'obtient pas un meilleur Nutri-Score puisqu'elle est aussi classée D.
Nous continuons avec une des stars de l'apéro, le saucisson à l'ancienne de Monique Ranou la marque distributeur d'Intermarché n'a de traditionnel que le nom puisqu'il contient un additif controversé et classé cancérigène, le E252 (nitrate de potassium).
Autre produit que l'on aime poser sur la table en été, le guacamole de la marque Old el Paso est bien moins intéressant que ceux d'autres marques puisque surtout composé d'eau. Un guacamole ultra transformé avec une liste d'ingrédients interminable, parmi lesquels seulement 13,6% d'avocat (certaines marques en contiennent 90%).
Encore une promesse non tenue avec le gazpacho "basilic" de la marque Florette qui affiche dans son nom et sur son étiquette de belles feuilles de l'aromate star de l'été qui fleure bon le soleil, sauf que le produit ne contient en vérité que 0,2 % de basilic !
Passons à l'eau aromatisée à la fraise Marque Repère de E.Leclerc qui affiche son ambition, elle est sans sucre et vous pouvez donc logiquement en boire jusqu'à plus soif. Sauf qu'elle a bien un goût sucré grâce à l'ajout d'édulcorants, controversés qui plus est (acésulfame-K et sucralose).
Nous terminons cette première série d'arnaques révélées par FoodWatch avec les stiratini aux olives de la marque panealba, dont le packaging joue sur l'attirance pour la bonne gastronomie italienne et la tradition. Mais les olives ça coûte cher, alors pour réduire les coûts ils ont jugé bon de mettre de l'huile de palme dans leurs gressins !
Carrefour, Intermaché ou E.Leclerc, comme vous pouvez le voir les enseignes de grande distribution dont les patrons jouent aux protecteurs sur les plateaux télés ne sont pas mieux que les multinationales de l'industrie agro-alimentaire et utilisent les mêmes techniques pour vous tromper.
Si vous avez le sentiment de vous être fait avoir en achetant un produit alimentaire ou avez détecté l'arnaque en rayon avant de mettre le produit dans votre chariot, vous pouvez le signaler à Foodwatch qui le vérifiera et si les reproches sont fondés, l'ajoutera à son mur.
Vous avez un mode d'emploi qui explique tout ce qu'il faut savoir avant de faire un signalement, alors n'hésitez pas à signaler des produits car malheureusement il n'y a pas beaucoup d'autres leviers que nous puissions activer pour faire avancer les choses et le « name & shame » est de loin le plus puissant.
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