des astuces et conseils pour vous aider à mieux consommer au quotidien !
Partons à la découverte des différences fondamentales entre l'économie circulaire et l'économie linéaire, ainsi que les implications pour l'environnement et la société.
L'économie circulaire favorise la durabilité, mais comment chacun peut contribuer à ce modèle vertueux et quel est son impact sur notre planète ?
Déroulé de l'article :
Le terme d'économie circulaire indique un mécanisme économique sous la forme d'un « cercle », il est une alternative à l'économie traditionnelle, dite elle « économie linéaire ».
Avant de détailler ce qu'est l'économie circulaire, mieux vaut donc commencer par définir l'économie linéaire.
L'économie linéaire peut se définir en quelques mots, ceux de Rémy Lemoine qui a écrit un livre sur le sujet : extraire ---> fabriquer ---> consommer ---> jeter.
Vous trouverez plus d'infos sur l'économie linéaire ici pour comprendre cette organisation économique.
Pour mieux comprendre, prenons des exemples avec le pétrole qui est extrait puis transformé en produits comme l'essence, ou des objets en plastique vendus aux consommateurs.
Nous les consommons, puis ils sont jetés (pour les objets) et remplacés par des produits neufs. Ce qui nécessite de reprendre la ligne du début, par l'extraction de matières premières du sol.
L'économie circulaire se veut plus vertueuse et ne se présente pas comme une ligne de consommation, mais comme un cercle.
Un cercle dans lequel les matières premières correspondent au premier terme de l'économie linéaire : « extraire », mais avec des implications différentes.
La première différence est que l'économie circulaire intègre dès les premières étapes, de l'extraction à la production, une limitation de l'impact environnemental. Elle tente d'optimiser l'impact de l'extraction des matières, ainsi que l'utilisation de l'énergie à l'étape de la fabrication des produits.
Des produits éco-conçus et facilement réparables, dont les matériaux peuvent être réutilisés post consommation (recyclage). Ce sont autant d'aspects qui doivent être réfléchis dès la conception des produits ou services qu'une entreprise souhaite vendre aux consommateurs.
La vraie économie circulaire vise à optimiser tous les processus pour augmenter l'efficacité de ces premières étapes, la fausse se contente elle de faire du marketing pour affirmer qu'elle se préoccupe de ces enjeux.
Il ne suffit pas d'ajouter 20 ou 30% de matériaux recyclés dans un produit neuf pour affirmer qu'il est durable, l'économie circulaire est un ensemble de pratiques vertueuses dont ne font pas partie le marketing et la publicité !
Nous retrouvons ensuite l'étape de la consommation puisque ces produits, censés être moins impactant et fabriqués de façon plus efficace, sont toujours vendus aux consommateurs de la même manière.
Ces produits achetés sont utilisés (ou consommés) de manière responsable, puis au lieu d'être jetés en fin de cycle ils sont réparés et/ou recyclés. Dans le domaine des énergies, on va remplacer les énergies fossiles polluantes par des énergies renouvelables.
La matière première extraite devient moins importante puisque l'on réutilise en grande partie les matériaux consommés, créant ainsi le fameux cercle ou la boucle plus vertueuse de l'économie circulaire.
L'économie circulaire peut donc être définie comme suit : une gestion sobre et efficace des ressources, basée sur un cycle de vie responsable du produit, lui même considéré comme une ressource.
Alors vous devez vous dire, et nous aussi, que ça existe en fait depuis la nuit des temps. En effet, c'est le cas pour une partie de notre économie.
Mais l'avènement du consumérisme et de l'économie néolibérale ont balayé le bon sens, au profit d'une poignée de privilégiés.
Nous avons de fait perdu ces principes au fil des dernières décennies, les entreprises grâce à leur force de communication et aidées par les pouvoirs publics, ont organisé un monde de consommation uniquement linéaire.
Entre marketing et obsolescence programmée, le but est de toujours plus nous faire consommer. Un système porté par les grandes entreprises mais aussi au plus haut niveau des pouvoirs publics, puisque l'on voit même désormais apparaître la criminalisation des mouvements écologistes.
L'obsolescence programmée est catastrophique pour notre planète et désormais illégale, pourtant elle était quasiment devenue la norme avant que les scandales n'éclatent et que les consommateurs demandent des comptes.
C'est d'ailleurs le point de rupture qui a remis au centre du jeu un besoin de consommer plus respectueux de la planète, qui a donné naissance au concept de cette fameuse économie circulaire.
En 2017 le gouvernement français via le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire a mis en place une feuille de route, pour passer à grande échelle de l'économie linéaire à un modèle circulaire avec la mise en place d'outils opérationnels.
Cette boucle commence par un approvisionnement durable, avec la mise en place d'une extraction et exploitation responsable des matières premières.
Le but est de limiter son impact sur l'environnement en minimisant les déchets, en optimisant l'ensemble du processus.
Ensuite il faut inventer des procédés et processus de fabrications tout aussi responsables, en concevant le produit final comme une somme de matériaux réutilisables et/ou recyclables, au lieu de produits jetables.
Car comme nous l'évoquions précédemment, il ne suffit pas d'ajouter un peu de plastique recyclé dans un produit pour le rendre durable et responsable.
À ce niveau entrent en compte beaucoup de paramètres, qui nécessitent une vision à grande échelle territoriale pour mettre en place une optimisation industrielle et écologique globale des approvisionnements et des processus de production.
Plus d'informations sur ces enjeux sur le site de l'ADEME (Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie).
Les entreprises de l'économie circulaire sont appelées à transformer leur façon de vendre, en privilégiant l'usage à la possession !
Mais comme trop souvent quand on veut toucher à la poule aux oeufs d'or industrielle, ont rapidement fleuri les techniques de communication trompeuses (merci le marketing), qui ont pris le nom de "greenwashing".
Des pratiques douteuses qui commencent tout juste à être réglementées par les autorités, même si les abus restent encore trop nombreux et largement diffusés par les services publicitaires des entreprises.
En tant que consommateurs, nous ne pouvons pas nous contenter de croire les affirmations souvent trompeuses des industriels. Si vous voulez consommer d'une manière plus responsable vous devez vous informer, et apprendre à lire entre les lignes.
Une fois revu tout le début de la chaîne, qui devient plus efficace et vertueuse, c'est au tour des consommateurs d'apporter leur pierre à l'édifice de l'économie circulaire.
Nous devons toutes et tous adopter une consommation plus responsable au quotidien, prendre en compte notre propre impact sur l'environnement et l'économie au niveau local.
Nous avons un immense pouvoir au niveau des achats que nous effectuons, tout d'abord en privilégiant les circuits courts à chaque fois que c'est possible.
En utilisant les produits de manière responsable et au lieu de les jeter, de faire en sorte qu'ils soient réparés et/ou réutilisés (vente d'occasion ou dons) mais aussi recyclés en fin de vie.
Car le bout de la chaîne doit permettre de réintroduire dans l'économie un maximum de déchets, mais il est tributaire du début de la chaîne pour concevoir des produits plus facilement recyclables.
C'est donc bien un cercle ou une boucle, dans laquelle tout le monde doit prendre sa place et ses responsabilités, y compris les consommateurs que nous sommes toutes et tous.
PS : première parution en 2019, article mis à jour en 2023