des astuces et conseils pour vous aider à mieux consommer au quotidien !

Alimentation : toujours plus d'arnaques sur les emballages !

Quel est le point commun entre des batônnets de surimi, des escargots en chocolat, des infusions aux fruits et des saucisses ? Leurs emballages redoublent d'imagination pour vous inciter à les acheter, mais ils sont trompeurs pour les consommateurs et ont une fâcheuse tendance à s'arranger avec la réalité de ce qu'ils contiennent.

Les industriels utilisent de nombreuses techniques douteuses pour vendre au prix fort leurs produits ultra transformés, pointer du doigt les marques qui les utilisent permet d'éviter de se faire arnaquer. Alors voyons quelles sont les marques épinglées sur le mur des arnaques à l'étiquette de FoodWatch, et ce qui leur est reproché.

 

De nouvelles arnaques révélées par les consommateurs :

Nous aimons bien de temps en temps aller jeter un coup d'oeil au « mur des arnaques sur l'étiquette » mis en place par l'association de défense des consommateurs spécialisée dans l'alimentation FoodWatch.

Il permet aux consommateurs de dénoncer les mauvaises pratiques de l'industrie agroalimentaire par l'exemple, en affichant les produits trouvés en magasin qui abusent du marketing. C'est aussi l'occasion de décrypter les techniques qui leurs permettent de tromper les consommateurs, car se tenir informé(e) est la clé pour bien consommer.

Nous avions déjà vu une série d'arnaques classiques épinglées sur le mur FoodWatch en fin d'année dernière. Notamment un cas de shrinkflation ahurissant sur les glaces Carte d'Or dont le format avait été réduit et dont le prix au kilo avait augmentait, mais qui affichait sur le bac que le consommateur allait gagner de la place dans son congélateur.

Un bonne grosse pépite, alors justement est-ce que les consommateurs ont trouvé de nouvelles arnaques en rayon en ce début d'année 2025, ou bien alors est-ce que les industriels ont arrêté de nous prendre pour des cons ?

Vous devez vous en douter, si nous écrivons un article c'est qu'il y encore des marques qui se comportent mal et il est important de les mettre devant leurs responsabilités. Nous avons sélectionné les trois techniques les plus douteuses répertoriées ces dernières semaines sur le mur des arnaques FoodWatch, et les décryptons ci-dessous.

  • Les emballages surdimensionnés, triplement perdants !

Commençons par l'arnaque la moins utile et la plus bête, puisque les emballages surdimensionnés ont un seul avantage : vous faire croire que vous achetez une quantité de produit supérieure à celle réellement contenue dans le paquet (raison pour laquelle il faut toujours regarder le prix au kilo).

Ils ont par contre plusieurs inconvénients car outre essayer de vous tromper, ils utilisent beaucoup plus de plastique et de carton que nécessaire. Emballages qu'il faudra ensuite recycler (sachant que la collecte et le tri, c'est vous qui le payez) et que ça coûte plus cher en emballage dont le coût est bien entendu intégré dans le prix du produit en magasin.

Vous payez donc à la fois plus d'emballage pour vous duper en magasin et aussi plus de taxes pour qu'ils soient collectés et recyclés par votre commune, autant dire que vous êtes triplement perdants !

C'est malheureusement une pratique très courante et pas uniquement d'ailleurs chez les marques de grandes multinationales, mais citons par exemple les « escargots lait de Lanvin » parmi les pires exemples ou bien encore les « petits moelleux Savane de Brossard », un sacré gâchis.

Les escargots de Lanvin avaient d'ailleurs déjà été pointés du doigt lors des casseroles d'or 2024 dans leur version festive ''saveur framboise'', qui ne contenait pas la moindre trace de framboises. Une marque qu'il vaut mieux éviter, sauf si vous aimez vous faire arnaquer et qui comme les eaux filtrées également appartient au groupe Nestlé.

avec les emballages surdimensionnés, vous êtes perdants de tous les côtés ©FoodWatch

avec les emballages surdimensionnés, vous êtes perdants de tous les côtés ©FoodWatch

  • L'arnaque aux jolies photos, c'est toujours la même histoire

Une autre pratique bien connue du packaging, c'est d'ajouter des photos de jolis fruits frais et autres produits plus onéreux sur les emballages pour vous donner l'eau à la bouche. Si le produit que vous achetez n'en contient que très peu ça n'a pas d'importance, du moment que ça fait vendre.

Les batônnets de surimi « le cœur tendre au chèvre de Fleury Michon » en sont un bon exemple, puisque la photo donne envie avec de belles tranches de fromage de chèvre sur l'emballage. Du chèvre que l'on peine pourtant à trouver dans le produit fini, car il ne représente que 0,4% des ingrédients.

Encore une marque adepte des pratiques douteuses, Fleury Michon est régulièrement épinglée pour des arnaques de ce type. La dernière fois pour cheapflation avec ses « hachés à poêler au jambon » et la fois d'avant pour shrinkflation.

Mais ce n'est pas la seule, citons aussi les infusions « fruits rouges et touche de menthe Elephant » qui logiquement devraient contenir beaucoup de fruits rouges et un peu de menthe. C'est pourtant bien l'inverse puisqu'elles contiennent 6% de menthe et tout juste 3% de fruits rouges.

Il n'est même pas sûr que l'on sente le goût des fruits rouges une fois le sachet infusé, ce qui n'empêche pas la marque de mettre de belles photos de fraises et de framboises fraîches sur pas loin de 30% de son emballage.

des batônnets de surimi au chèvre, enfin si on veut ©FoodWatch

des batônnets de surimi au chèvre, enfin si on veut ©FoodWatch

  • De la viande française de qualité, mais en quelle quantité ?

Enfin, comme nous avons fait une mise à jour de notre article sur les logos Viandes de France en début d'année, prenons comme dernier exemple les « Strasbourg Porc et Boeuf de Stoeffler » dont le paquet n'indique déjà pas que ce sont des saucisses (sans doute parce que ce n'en est pas vraiment).

Le problème ici vient de la mise en avant identique pour la viande de porc et la viande de bœuf qui sont accolées avec les fameux logos pour mentionner que ce sont des viandes françaises. Sauf que la viande de porc ne coûte pas trop cher, contrairement à la viande de bœuf bien plus onéreuse.

En retournant le paquet pour regarder la liste d'ingrédients on se rend compte que ces fausses saucisses contiennent bien 66% de viande de porc mais seulement 6% de viande de bœuf. S'il n'est pas sûr que ça fasse une grande différence en bouche, il est par contre évident que ça permet de les vendre plus cher que si elles étaient pur porc.

Pas terrible pour une marque qui existe depuis 1946 et revendique son appartenance au terroir avec pour slogan « cuisine d'Alsace et de cœur ». Un bon exemple de l'utilisation abusive des logos et labels dans l'alimentation, auxquels on ne peut malheureusement plus tellement se fier.

de jolis logos, mais qui ne sont pas très représentatifs ©FoodWatch

de jolis logos, mais qui ne sont pas très représentatifs ©FoodWatch

Voilà pour ces quelques manipulations repérées par les consommateurs et sont affichées sur le mur des arnaques de FoodWatch, elles permettent de rappeler les différentes techniques utilisées par les industriels pour tromper les consommateurs.

Comme un consommateur averti en vaut deux, vous voilà mieux armé(e)s pour ne pas vous faire arnaquer par ces techniques pour le moins douteuses (mais légales, et c'est tout le problème). Hors ce n'est qu'un petit échantillon tant l'agro-industrie en a dans ses manches, vous en trouverez plus dans cet article car c'est un vaste sujet.

Découvrez les actualités, vues par les consommateurs

Si la liberté n'a pas de prix, elle a un coût !

Aidez nous à rester libres et indépendants, sans publicités ni abonnement, faites un don !

Retour à l'accueil

Partager cet article

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article