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Actus : connaissez vous les labels SIQO de l'alimentation ?

Il est de plus en plus complexe de différencier les centaines de labels et logos qui habillent les produits alimentaires dans les rayons des supermarchés, certains sont fiables mais d'autres n'ont aucune légitimité et ont pour but de tromper les consommateurs.

Nous vous faisons découvrir les labels de qualité alimentaire qui se cachent sous l'acronyme SIQO et sont justement parmi les plus fiables. Mais nous en profiterons aussi pour évoquer leurs limites, et vous donnerons des conseils pour vous y retrouver facilement quand vous partez faire vos courses.

Déroulé de l'article :

 

C'est quoi les labels SIQO dédiés à notre alimentation ?

Alors déjà SIQO est l'acronyme de « Signe d'Identification de la Qualité et de l'Origine » et vise à nous aider à faire la différence entre les labels officiels de l'alimentation avec de vrais engagements et contrôles, des nombreux autres labels et logos trompeurs qui sont affichés par des entités moins fiables.

En effet, il existe plusieurs sortes de labels : ceux mis en place par l'état et gérés par l'INAO (institut national de l'origine et de la qualité), ceux qui sont développés par des ONG, mais aussi pleins d'autres qui sont inventés par les organismes de certification voir même par les industriels ou leurs représentants.

Pour ce qui est des SIQO déjà il sont peu nombreux et représentent les labels les plus anciens que vous devez déjà connaître pour la plupart. Ce sont justement ceux qui sont gérés par l'INAO, qui en édite les cahiers de charges à respecter.

SIQO : les 5 labels alimentaires de l'INAO

  • AB et Eurofeuille (Agriculture Biologique)

  • AOC et AOP (Appellations d'Origine)

  • IGP (Indication Géographique Protégée)

  • Label Rouge

  • STG (Spécialité Traditionnelle Garantie)

Les labels officiels gérés par l'INAO sont dans le domaine de l'alimentation parmi les plus fiables, mais quand on voit que certains d'entre eux sont très présents en supermarchés et affichés sur des produits de multinationales de l'agroalimentaire, on peut se questionner sur leur réel fiabilité et efficacité pour nous aider à consommer de bons produits.

Vous trouverez plus d'informations dans notre article sur les labels alimentaires puisque nous les avions déjà décryptés pour vous expliquer à quoi ils correspondent. Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls à les trouver parfois trop laxistes, l'UFC Que Choisir les a également épinglés dans cet article publié en 2021.

Il y a pourtant bien pire encore, mais aussi quelques uns qui sont plus contraignants souvent gérés par les ONG, mais il est difficile d'arriver à faire le tri tant il en existe. Alors maintenant voyons des exemples de labels peu contraignants qui sèment la confusion, puis comment apprendre à les trier par filières (Bio, équitable, Made in France, etc...).

la nouvelle campagne de sensibilisation aux labels de l'INAO

la nouvelle campagne de sensibilisation aux labels de l'INAO

Il y a des labels contraignants, mais pleins d'autres qui le sont moins !

Le problème est que nos gouvernements sont depuis quelques décennies bien plus attentifs aux demandes des lobbys industriels qu'aux besoins des consommateurs, les nouveaux labels officiels sont donc souvent peu contraignants. Ils ajoutent de la confusion et même de la désinformation, ce qui est assez catastrophique.

C'est par exemple le cas du label HVE (Haute Valeur Environnementale) qui ne fait à juste titre pas partie des SIQO, puisque le seul et vrai label contraignant dans ce domaine est le label AB (Agriculture Biologique) ou Eurofeuille au niveau européen.

Ajoutez aussi des labels gérés par les ONG et associations parmi lesquels certains sont vraiment contraignants, mais d'autres au contraire sont des façades marketing montées de toute pièce, comme dans l'exemple des fruits révélé en début d'année.

En effet, nous avions écrit en mars un article sur des fraises vendues en plein hiver en France avec un joli label « Demain la Terre » ventant un produit responsable. Un label géré par une association à but non lucratif (loi 1901), qui de premier abord semble être impartiale et de confiance.

Sauf que des fraises importées du Maroc en plein hiver, qui ont parcouru 2.000 kilomètres conditionnées dans une barquette et un sachet en plastique pour être vendues dans une grande surface parisienne, ça n'a vraiment pas grand chose de responsable !

Hors alimentation nous avions également évoqué le cas du label Fabriqué en France lancé en grandes pompes, en présence et avec la bénédiction des membres du gouvernement français à l'occasion du salon du Made in France 2021.

Mais le problème c'est que c'est un label inventé par les lobbys de l'industrie (France Industrie) qui est bien moins contraignant là encore car le seul véritable label du Made in France, c'est le label Origine France Garantie qui assure qu'au moins la moitié des achats pour fabriquer le produit sont faits en France (matières premières, emballages, etc...).

Comment arriver à trier les labels pour savoir lesquels sont fiables ?

Le problème c'est qu'il existe aujourd'hui plusieurs centaines de labels pour tout et n'importe quoi, décernés par de nombreuses entités pas toujours très sérieuses pour lesquelles c'est un business comme un autre. Elles ont donc tout intérêt à ce qu'ils soient le moins contraignant possible, pour pouvoir les vendre au plus grand monde.

Que ce soient des associations ou ONG comme dans le cas des fraises, qui ne servent que de façade aux industriels à travers leurs représentants, mais aussi les entreprises de certification qui lancent leurs labels privés tout en gérant les labels officiels.

Prenons un autre exemple, celui des cosmétiques par exemple avec les labels de Ecocert puisque leur label Cosmebio fleure bon l'agriculture biologique, mais seulement 20% d'ingrédients issus de l'agriculture Bio suffisent pour l'obtenir.

Résultat, des milliers de cosmétiques l'arborent fièrement qu'elles soient industrielles ou artisanales, de bonne qualité ou pas, peu importe car finalement c'est plus une affaire de marketing que d'information aux consommateurs.

Pour comparer avec le label AB dans l'alimentation, c'est bien entendu 100% pour les produits bruts mais les produits transformés doivent contenir au moins 95% d'ingrédients Bio dans leur composition pour être labellisés.

Il y a tellement de labels et de filières concernées, qu'il est devenu quasiment impossible de s'y retrouver. C'est même impossible de vous l'expliquer en un seul article, mais il est impératif de s'informer pour ne pas se faire berner.

Nos guides pour découvrir les différents labels :

Voilà pour nos articles dédiés aux différents types de labels, mais il en existe encore bien d'autres et il est presque impossible de tous les recenser, vérifier et expliquer. C'est à chacun(e) d'entre nous de le faire au cas par cas, en fonction de ses attentes et de ses habitudes d'achats.

Alors le plus important pour mieux consommer, c'est de s'informer et ce que nous essayons de faire à travers tous ces articles. Car il n'y a pas que les labels à prendre en compte, privilégier les produits locaux et issus de l'artisanat est souvent plus bénéfique que de chercher des labels par exemple.

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