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Nous ne faisons pas de politique sur ce site, même si bien souvent donner son avis revient tout de même à en faire d'une certaine manière, mais trop c'est trop. Le gouvernement français, non content d'avoir déjà réuni contre lui l'intégralité des organisations syndicales, réussi désormais à se mettre à dos l'ensemble des associations de consommateurs.
Après le dossier des retraites, voici donc celui de la fin des tarifs de vente réglementés, celui du gaz devant prendre fin au 30 juin 2023. Reçues récemment par le gouvernement, les associations de défense des consommateurs ont demandé son report d'un an. Mais elles n'ont pas été entendues, alors faisons le point sur ce que ça dit de notre société.
Alerte spoiler : attention, adorateurs du macronisme et boomers s'abstenir, car ce qui va suivre risque de ne pas vous plaîre.
Les associations alertent depuis des mois sur cette décision prise et ratifiée par la loi climat et résilience de 2019 (avant le début de la guerre en Ukraine donc), qui prévoit la fin du TRVG (Tarif Réglementé de Vente du Gaz) à partir du 30 juin 2023. Sauf qu'il n'aura échappé à personne que depuis les tarifs flambent et que le gouvernement a dû intervenir ces deux dernières années pour éviter la faillite de nombreux ménages.
Qui nous a demandé de faire des économies d'énergies cet hiver pour éviter les coupures de courant, à cause du manque de gaz et de leur mauvaise gestion (aussi) des centrales nucléaires ? Ce même gouvernement qui fait la sourde oreille quand pas moins de 10 organisations et associations de défense des consommateurs lui demande de repousser la fin du TRGV.
Mais non, d'après le billet de l'UFC Que Choisir qui a été reçu par le gouvernement, c'est un « non sujet » pour nos dirigeants. Alors que les 2,4 millions de foyers français concernés par la fin du tarif réglementé du gaz risquent de voir leur facture (encore) flamber au 1er juillet, ça n'est pas leur problème (c'est vrai que ça concerne surtout les pauvres, alors bon).
Les mêmes qui se vantaient il y a quelques semaines de leur super bouclier tarifaire à +15% pour protéger les foyers français en 2023, ont omis de leur dire que c'était pour seulement 5 mois et qu'ensuite ce serait chacun pour soi. La communication dans toute sa splendeur, mais pourquoi les gens ne croient plus en nos politiques ? Ils se le demandent toujours.
La surdité du gouvernement français est telle que les associations de défense des consommateurs en sont réduites à écrire un courrier aux parlementaires, pour les conjurer de s'emparer du problème et de légiférer. Elles ne demandent pas la lune pourtant, juste le report de la fin du TRGV pendant 1 an (soit à mi 2024).
Pourtant comme l'écrit le président de l'UFC Que Choisir dans son édito, il n'ont quasiment aucun espoir d'être entendus.
Alors que les énergéticiens viennent encore cette année de publier des bénéfices records, faire la sourde oreille au sujet des tarifs réglementés de la vente du gaz est juste aberrant. Les chiffres donnent le tournis : un résultat d'exploitation de 9 milliards d'euros pour Engie (+43%), un bénéfice record de 20,5 milliards de dollars pour Total Énergies (+28%), etc...
Sachant que ces hausses sont calculées par rapport à l'année dernière, pour laquelle leurs résultats avaient déjà choqué le monde entier (sauf Bruno Lemaire, qui avait applaudi). Mais rassurez vous car Mr Pouyanné vient d'annoncer qu'il allait bloquer le prix des carburants à 1,99€ le litre, donc tout va bien dans le meilleur des mondes et il faudrait même les remercier.
Il n'y a qu'à regarder les chiffres, ils sont hallucinants :
De l'agro-alimentaire aux énergéticiens en passant par le luxe, les banques et les assureurs, les crises sont une bénédiction qui leurs permettent de s'enrichir. Ils emboîtent le pas d'un exécutif qui gouverne pour eux, ça marche bien donc ils continuent de nous appuyer la tête sous l'eau tant que l'on respire encore.
Mais à l'autre bout de la chaîne, c'est la crise :
C'est tout simplement encore une fois la preuve que notre gouvernement œuvre uniquement à préserver les intérêts des plus riches, à l'encontre des intérêts de la majorité de la population française. La « macronie » dans toute sa splendeur, au garde à vous des lobbyistes qui s'en donnent à cœur joie et qui méprise les français moins aisés, les organisations syndicales, les associations de consommateurs, les ONG, les scientifiques, etc...
La dernière fois que le peuple français s'est retrouvé dans une telle situation d'inégalités, il a fini par couper la tête du roi. Alors de nos jours rappeler ça est considéré comme un appel à la haine et au meurtre, on célèbre pourtant la révolution française chaque 14 juillet et c'est même notre fête nationale. Malheureusement si nos politiques continuent sur cette lancée, ressortir la guillotine sera peut-être la seule option qui restera à un peuple français toujours plus opprimé.
Bon, calmons nous un peu, nous n'appelons pas à la révolution ni à la violence, même si l'épisode des gilets jaunes aura été instructif à ce sujet (malheureusement). Il faut dire que la colère est forte, entre l'interdiction pour les pauvres de se rendre en voiture dans les grandes villes avec la mise en place des ZFE, le report de l'âge légal de départ à la retraite, les fins de mois difficiles et l'inflation qui n'en fini plus, etc... La coupe est pleine !
Si les temps étaient difficiles pour tout le monde, nous pourrions faire front commun et se serrer les coudes en attendant des jours meilleurs. Sauf que les jours meilleurs ne ce sont jamais arrêtés pour les ultra riches, on voit que plus les crises s'enchaînent et plus ils voient leur fortune croître comme jamais auparavant. Serait-ce donc la fin de l'abondance ? Ça dépend pour qui.
Le problème c'est l'accroissement des inégalités et les politiques néo-libérales qui font en sorte de faire reposer tous les efforts sur la population, une politique qui démantèle les services publics et les biens communs au profit d'une élite. Une élite qui n'a pourtant pas besoin de plus d'argent, mais demande quand même à en avoir toujours plus. C'est une maladie grave et qui semble incurable, elle s'appelle l'égoïsme.
Une maladie qui touche les grands patrons, les actionnaires, les lobbyistes, ainsi qu'une partie de nos économistes, éditorialistes mais aussi de nos politiques, qui eux sont par contre censés être au service des français et non pas d'intérêts privés. C'est là que ça déconne, on peut essayer de traiter les tumeurs mais à un moment il n'y a d'autres options que de sortir le scalpel pour les retirer.
Commençons par interdire le lobbyisme d'intérêts privés et faisons fermer tous ces repères de brigands, fermons tous ces cabinets de conseils et think-tank asservis par le capitalisme et l'idéologie consumériste, dégageons les éditorialistes et commentateurs d'âge avancé qui prônent pour que rien ne change jamais sur les plateaux télé, destituons les députés qui ne représentent plus le peuple au parlement mais leur parti politique, etc...
Allons chercher l'argent là où il s'accumule, dans les paradis fiscaux et chez les profiteurs de crise. Faisons la chasse à la corruption et aux conflits d'intérêts qui se multiplient à tous les étages de la politique française, et n'aura bientôt plus grand chose à envier aux oligarques russes que l'on aime tant décrier.
Redonnons le pouvoir de décider au peuple français par le biais des référendums, le dernier a eu lieu en 2005 (donc il y a 18 ans). Il concernait la Constitution pour l'Europe mais le choix des français n'a pas été respecté par le gouvernement de l'époque, un bien triste constat.
Refusons cette la lente glissade vers une société de surveillance généralisée et pourtant toujours plus violente, dans laquelle les forces de l'ordre semblent plus là pour protéger le pouvoir en place et les élites que les citoyens. Une société dans laquelle ne compte plus que l'argent et son petit confort personnel. Car oui, il semblerait que l'égoïsme soit en plus une maladie contagieuse.
Remettons tout simplement au goût du jour la belle devise de notre grand pays : Liberté, Égalité, Fraternité ! Toutes ces valeurs qui ont disparues ces dernières décennies et la raison pour laquelle nous en arrivons là où nous en sommes aujourd'hui. À l'aube d'une nouvelle révolution, à moins que la troisième guerre mondiale ne nous tuent tous avant.
Enfin tous non, rassurez vous les ultra riches ont déjà fait construire leurs bunkers 5 étoiles Luxe tout confort qui les attendent.