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Au fil des années il y a certains sujets de consommation qui sont revenus régulièrement dans nos articles, mais pas pour de bonnes raisons. Alors profitons de cette fin d'année pour faire le point et voir comment ils ont évolués depuis nos premières alertes.
Plus que de simples sujets d'actualités, ce sont des causes qui sont devenues des combats pour nous, mais aussi pour tous les consommateurs. Car ils ont un impact sur nos modes de consommation et notre budget, qui sont autant d'aspects auxquels nous devrions plus nous intéresser.
Déroulé de l'article :
Pour terminer l'année nous avons eu l'idée de revenir sur trois de nos principaux combats qui sont autant de sujets que nous avons abordés ces dernières années, pour voir si la situation avait évoluée et dans quel sens.
Nous débuterons par le démarchage téléphonique puisque c'est le seul sujet pour lequel des avancées significatives ont été faites, même si l'essai reste encore à transformer pour enfin se débarrasser de cette aberration.
Nous évoquerons ensuite les rappels de produits qui se multiplient et qui ont fait l'objet de réglementations et de dispositifs ces dernières années, de petits pas en avant mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
Enfin, nous aborderons la société du tout abonnement que nous dénonçons depuis plus de 5 ans. Sans succès malheureusement puisque nous assistons à son avènement, pour le meilleur comme pour le pire.
Il y a bien entendu pleins d'autres sujets qui mériteraient le même traitement, comme le matraquage et le ciblage publicitaire par exemple dont nous sommes toutes et tous victimes au quotidien. Ou la tarification dynamique qui s'étend aussi et arrivera bientôt jusque dans nos boulangeries si l'on ne s'y oppose pas, mais débutons déjà avec ces trois sujets pour cette année.
Un de nos cheval de bataille ce sont les appels intempestifs du démarchage téléphonique, combien de français(e)s comme nous ont fini par débrancher leur téléphone fixe pour y mettre fin ? La solution proposée pour réduire le démarchage téléphonique était de s'inscrire sur Bloctel, ce que nous avons fait en 2020 sans grand succès.
Un service qui a été défendu par les politiques pendant une décennie, alors qu'ils en avaient confié la gestion aux entreprises qui vivent du démarchage téléphonique (ce qui est assez ironique). Entre un blocage politique et un service inefficace, l'association UFC Que Choisir a lancé un outil respecte mes datas pour nous aider à faire valoir nos droits.
C'est un autre sujet mais vous pouvez consulter notre guide des numéros surtaxés pour éviter les appels malveillants visant à vous faire payer une communication, on est là sur une autre pratique mais qui est toute aussi détestable (et mal encadrée).
Néanmoins les dernières annonces vont dans le bon sens et des mesures ont enfin été prises pour limiter l'impact du démarchage téléphonique, interdit pour certains secteurs (rénovation énergétique) avec des horaires à respecter (du lundi au vendredi et aux horaires de bureau) depuis quelques mois.
Mais ça n'empêche pas que 98% des français(e)s se disent toujours exaspérés par le démarchage et qu'une loi pour enfin bien le réglementer est dans les tuyaux. Bonne nouvelle, le Sénat a voté une nouvelle réglementation plus stricte pour mieux encadrer le démarchage téléphonique.
Elle ne l'interdit pas contrairement à ce qui est souvent annoncé, mais en change le paradigme et c'est important. En effet, avant on considérait que tout le monde souhaitait être démarché et devait si ce n'était pas le cas s'y opposer.
Cette nouvelle loi part du principe que les français(e)s ne veulent pas être démarchés, et que les entreprises doivent obtenir leur consentement avant de pouvoir les démarcher.
Le texte n'a néanmoins pas encore été voté par l'Assemblée Nationale et ne le sera pas avant 2025 vu l'état dans laquelle elle se trouve, espérons qu'il sera rapidement mis à l'ordre du jour tant il fait consensus afin que la loi puisse s'appliquer au plus vite !
Nous avions présenté la plateforme RappelConso lancée par le gouvernement pour mieux informer les consommateurs sur les rappels de produits en 2021, puis révélé en 2022 que des rappels de produits avaient été faits avec 3 ans de retard sur des milliers de références.
Même constat avec l'affaire des melons Lidl contaminés en 2023 avec un rappel de produit fait 3 semaines après le début de leur vente, donc bien après qu'ils aient été consommés par la plupart des consommateurs, qui n'ont eu droit à aucune compensation.
Alors sans surprise depuis pas grand chose n'a avancé, enfin si car il y a quand même eu quelques nouvelles obligations faites aux distributeurs et industriels. Mais pas grand chose concernant l'information aux consommateurs malheureusement, si ce n'est une obligation d'affichage en rayon à proximité des produits concernés.
Ce qui n'a pas empêché en début d'année 2024 que nous soyons victimes du lait Super U rappelé que nous avions acheté et avons du jeter, sans avoir droit au moindre remboursement car le délai (7 jours) était déjà dépassé quand nous nous en sommes aperçus.
Plus de responsabilités ont été affectées aux fabricants et leurs distributeurs et ça va dans le bon sens, sauf que dans le même temps le gouvernement a décidé de privatiser les contrôles pour en partie les confier à des entreprises privées, dont les premier clients sont ces mêmes industriels. Ce sont donc les mêmes qui font les contrôles privés et les contrôles publics, quel est l'intérêt ?
Quand on voit comment on été gérés les derniers scandales alimentaires, on peut se demander si l'état français est du côté des consommateurs ? Le scandale des eaux de source Nestlé qui n'en sont plus depuis des décennies, pointe les responsabilités de nos dirigeants pour protéger les multinationales au détriment des consommateurs.
Bref, ce sujet est encore bien loin d'être réglé et l'information des consommateurs devrait être la priorité de nos décideurs, ils sont malheureusement plus à l'écoute des lobbys industriels que des défenseurs de la cause citoyenne et environnementale.
Il serait pourtant si simple de créer des alertes par mail ou SMS en cas de rappel de produit sur lesquels ils nous envoient déjà nos tickets de caisse dématérialisés ou des promotions. Mais ce n'est pas dans les tuyaux, car plus de gens pourraient demander un remboursement et ça n'arrange ni les industriels, ni les distributeurs.
C'est en 2019 que nous avons lancé l'alerte sur le devenir d'une société du tout abonnement, alors où en est on 5 ans plus tard ? Est-ce que les abonnements pour recevoir des capsules de café, cartouches d'encre et autres absurdités ont disparus ?
Absolument pas, mais comme nous l'expliquions en 2019 ce n'est pas tellement l'abonnement le problème et certains sont même intéressants pour les consommateurs. Mais le soucis vient du renouvellement tacite qui vous abonne à vie si vous ne faites pas la démarche pour le résilier.
En effet, une entreprise fait sa marge si vous utilisez l'abonnement et c'est logique. Ce qui ne l'est pas, c'est qu'elle continue à vous prélever même si le service n'est pas rendu tant que vous n'annulez pas l'abonnement, et ça peut durer pendant plusieurs années.
Dans ce cas votre argent va directement dans la colonne bénéfices, hors c'est justement leur but final et ce que nous dénonçons à travers cette société du tout abonnement. D'autant que jusqu'il n'y a pas si longtemps les entreprises rivalisaient de créativité pour vous dissuader de mettre fin à vos abonnements.
Heureusement, la loi a imposé une désinscription facilitée l'an dernier (en 2023). C'est la résiliation en 3 clics qui rend illégale la technique du « Roach Motel » que l'on peut résumer par : inscription facile, résiliation compliquée.
Elle ne règle pas tout loin de là, mais facilite le processus pour mettre fin à tous ces abonnements qui s'accumulent et finissent par coûter cher. Mais il y a encore des techniques malveillantes en cours, ce sont notamment toutes les dark pattern.
Si le Roach Motel est désormais illégal, ce n'est pas le cas des autres techniques toujours largement utilisées pour vous dissuader de mettre fin à vos abonnements : le « confirmbashing » (messages culpabilisants visant à vous manipuler) et les « trick questions » (questions formulées de manière à induire les utilisateurs en erreur).
Alors c'est toujours au consommateur de refuser cette société du tout abonnement, et de faire le tri dans ceux qu'il paye déjà sans bénéficier des services auxquels il peut prétendre. Gardez ceux qui vous sont bénéfiques, résiliez ceux qui ne le sont pas.
Voilà pour ces quelques sujets qui nous tiennent à cœur et pour lesquels nous continueront de nous battre, même si nous sommes bien conscients que notre voix ne porte pas jusqu'aux instances de l'état.
N'oublions jamais que ce sont les consommateurs qui ont le pouvoir de choisir ce qu'ils achètent ou non, à quoi ils s'abonnent ou pas. S'informer est primordial et c'est justement ce que nous essayons de faire sur ce site, sans abonnement ni publicités ciblées !
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