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Si il y a bien un sujet qui fait débat en ce moment c'est la fameuse application smartphone de suivi que veut mettre en place le gouvernement, si elle pose question sur les libertés individuelles on voudrait tout de même nous l'imposer.
Pour la bonne cause nous dit on mais même si elle se révélait être une arme efficace pour lutter contre la pandémie de Coronavirus dont nous souffrons tous, nous ne l'installerions pas quand même et je vous explique pourquoi.
Pourtant je suis à risque et je me suis confiné une semaine avant que ce dernier ai été rendu obligatoire, je resterais également confiné après le 11 mai donc pour moi tout ce qui peut lutter contre la propagation de l'épidémie et me rendre ma liberté de mouvement est bon à prendre.
Enfin pas tout non justement car si les intentions semblent bonnes et si l'application StopCovid arrivait comme cela hors contexte, comme on veut nous la présenter, je serais le premier à l'installer et à l'utiliser pour participer à la lutte contre le Coronavirus.
Le problème c'est justement que le contexte global actuel semble indiquer un virage de nos autorités qui tentent par tous les moyens de nous ficher et de nous suivre à la trace, avec des mesures qui prises individuellement peuvent paraître acceptables.
Mais si on replace l'ensemble dans une vision plus englobante on comprend mieux, ce qui va suivre est un article que nous étions en train d'écrire avant le début de la pandémie de Covid-19, nous avions décidé de ne pas le publier car cette dernière nécessitait une unité nationale.
Devant les nombreux appels des politiques, éditorialistes et autres présentateurs TV ou personnes publiques qui veulent faire passer une petite application (de traçage) pour la solution providentielle, nous avons finalement changé d'avis et allons vous expliquer pourquoi nous ne voulons pas l'installer.
Car ces derniers mois comme pour ceux à venir ce sont pas moins de 4 mesures prises par le gouvernement qui visent à mieux identifier et suivre les français, l'application seule n'est pas si grave peut-être mais mise en relation avec les autres dispositifs et à ce rythme la France va vite devenir un état autoritariste, au même titre que la Chine dont on se moque ouvertement.
Les 4 lois qui sont assez inquiétantes :
la loi permettant au FISC d'espionner les contribuables sur les réseaux sociaux
l'application GendNote permettant de connaître votre religion ou votre orientation sexuelle
Alicem : l'identification biométrique pour se connecter aux services publics
la mise en place d'essais de reconnaissance faciale dans les lieux publics
Les deux premières sont déjà en application et ont fait débat, la première permet aux FISC et aux services des douanes de vous espionner sur les réseaux sociaux et les sites d'achats en ligne pour vérifier si votre train de vie correspond bien aux revenus que vous déclarez. Vous trouverez plus d'informations ici.
La seconde nommée GendNote encore plus inquiétante est une application sur smartphone ou tablette couplée à un fichage des citoyens accessible aux gendarmes et aux autorités judiciaires mais aussi à d'autres administrations (préfets, maires, etc...).
Tout ce petit monde peut ainsi consulter une fiche individuelle sur chaque citoyen et sur laquelle ils peuvent trouver entre autres des informations très personnelles de type religion, appartenance à un syndicat ou orientation sexuelle. Vous trouverez plus d'informations ici.
Les deux autres sont encore en cours d'élaboration ou en phase de tests, Alicem est une application smartphone d'identification biométrique qui permet de vous connecter sur les sites et applications de plus de 500 sites de services publics (impôts, CAF, collectivités territoriales, etc...), vous trouverez plus d'informations ici.
On parle là de la reconnaissance faciale et toujours plus de questions sur les libertés individuelles se posent, en partie car l'application est développée par une entreprise privée : Gemalto qui se traduit par « Thales Digital Identity and Security ».
Cette même société développe et commercialise des solutions d'authentification biométriques bien plus liberticides, capables selon leurs propres termes de : prévenir les fraudes électorales ou sociales, sécuriser les frontières nationales, résoudre les crimes, etc... Vous trouverez plus d'informations ici.
Le dernier projet de loi vise à pouvoir installer des caméras à reconnaissance faciale dans les lieux publics et demain un peu partout puisqu'elles sont déjà en place dans les rues de quelques villes françaises comme à Nice par exemple. Vous trouverez plus d'informations ici.
Ces dernières permettent d'identifier et de suivre à la trace l'ensemble de la population partout et tout le temps, comme en Chine où le gouvernement utilise ces technologies pour contrôler le peuple chinois et le réprimer comme bon lui semble.
Couplées à un fichier comme celui qu'utilise GendNote, à des dispositifs de surveillance des réseaux sociaux et des achats en ligne ou encore à des applications smartphones qui peuvent déterminer votre identité biométrique et votre position en temps réel autant dire que vos libertés pourraient clairement être restreintes au bon vouloir des dirigeants qui contrôlent ces outils.
Nous sommes plutôt du genre à dire habituellement que quand on a rien à se reprocher on n'a rien à craindre, mais il suffit de se renseigner sur ce qu'il se passe en Chine qui utilise pleinement ces mêmes technologies pour comprendre leur potentiel dévastateur.
Utilisées à des fins de contrôle de la population ces nouvelles technologies dont nous sommes pourtant friands sont dangereuses entre les mains de personnes ou de gouvernements mal intentionnés, nous vous conseillons pour mieux comprendre ses implications de regarder l'excellent documentaire diffusé sur Arté : « Tous surveillés – 7 milliards de suspects » .
Aujourd'hui on se targue que la France n'est pas la Chine, ce qui est vrai heureusement, mais à force d'accepter sous couvert d'une meilleure sécurité de restreindre toujours plus nos libertés individuelles qu'en sera t'il pour nos enfants ?
Voilà les raisons pour lesquelles, même si l'application smartphone StopCovid en elle même n'est peut-être pas dramatique et sera possiblement utile, ce qui reste d'ailleurs à prouver, il n'est pas question une seconde que nous l'installions sur nos smartphones.
Car nous n'avons aucune confiance, comme beaucoup j'imagine, dans nos politiques et parce que comme nous venons de le voir ce n'est pas le seul dispositif déjà en place ou en cours de déploiement qui peut viser à réduire nos libertés demain si l'on accepte tout.
Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls à alerter sur le danger potentiel de cette application, une tribune de mise en garde diffusée le 26 avril a été signée par plus de 150 chercheurs et 300 informaticiens, dont plusieurs dizaines sont issus de l'Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique) qui a pourtant « officiellement » validé le projet StopCovid.
Mais tous ceux là on en les voit jamais et ils ne sont pas invités à donner leur avis publiquement sur les plateaux télé, qui à l'unisson des journalistes et éditorialistes nous enjoignent déjà à installer cette future application pourtant potentiellement liberticide.
Alors à toutes ces personnalités qui ne savent pas grand chose et qui se permettent sur les plateaux TV, à la radio ou dans la presse de nous expliquer qu'il faudra absolument télécharger cette super application de traçage pour sauver des vies, combien seront détruites demain si on laisse faire ces dérives autoritaires ?