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Nous avons d'abord cru à un poisson d'avril quand nous avons lu un article nous apprenant que le gouvernement veut autoriser les bateaux publicitaires sur les plages, mais il n'en est rien. Au moins on ne peut pas reprocher aux lobbys du marketing de manquer d'imagination, on vous explique cette sombre histoire.
Ce pourrait être drôle et même un bon poisson d'avril, si cette news était sortie le jour J mais c'est malheureusement loin d'être une blague. Soucieux de réduire les émissions carbone, le gouvernement français à travers la loi Climat et Résilience a interdit le survol des plages par des avions publicitaires en 2022.
Une bonne idée car on ne va pas à la plage pour regarder des publicités, on a déjà la télé pour ça, la radio, les magazines, internet, les réseaux sociaux, l'abonnement Netflix pour les pauvres, les abri-bus, les gares, les devantures de magasin, les entrées de villes, les salles de cinéma, les événements sportifs, les bâtiments en travaux, etc... Et maintenant sur des bateaux qui longent les plages !
Il semblerait selon l'association Agir pour l'environnement qui alerte sur cette problématique, que la pratique est déjà déployée sur certaines plages du sud de la France, profitant d'un vide juridique. Alertées par plusieurs maires de communes littorales ayant constaté cette pratique, les autorités françaises ont décidé de légiférer et de proposer un décret à la consultation publique.
Mais comme en matière d'économie on la mauvaise habitude de vous reprendre de la main gauche ce que l'on vous a donné de la main droite, pour remplacer les avions publicitaires le gouvernement envisage maintenant d'autoriser les bateaux publicitaires en se contentant d'en limiter les dimensions.
Alors c'est dommage car la consultation vient de se terminer et comme nous n'en avions pas connaissance, il est trop tard pour pouvoir y participer. C'est d'ailleurs une bonne idée, sauf que le gouvernement n'a pour autant pas fait le choix d'interdire cette nouvelle aberration.
Pourquoi faire en sorte que nous puissions passer un bon moment à la plage en famille ou entre amis sans êtres agressés par des publicités flottant sur l'eau, si il y a la possibilité de se faire plus de fric en exploitant la nature ? Car le dit projet de décret dans sa version proposée à consultation n'interdit que les publicités lumineuses, mais il autorise les autres avec une limite d'affichage de 8m² par embarcation.
Alors peut-être que nos dirigeants retrouveront la raison et auront la bonne idée de modifier le décret pour interdire purement et simplement toute publicité qui viendrait gâcher la vue naturelle qu'offre le littoral français déjà en train de se couvrir d'éoliennes, même si au moins elles ont une utilité.
Mais ce n'est pas gagné avec les « rois de la com » qui nous gouvernent, plus à l'écoute les lobbys que des associations, qu'elles soient environnementales ou de protection des consommateurs. Imaginez nos plages l'été avec des éoliennes en fond d'écran et des publicités qui passent sur des bateaux au premier plan, ça risque d'être beaucoup moins attractif !
Car il faut tout de même comprendre que le titre de la consultation est : « projet de décret portant interdiction de la publicité en mer ». Ou comment jouer sur les mots, car autoriser les publicités du moment qu'elles ne sont pas démesurées et communiquer sur le fait que l'on veut les interdire, c'est quand même une communication assez malhonnête à notre avis.
Nous nous associons en tous cas à la demande d'Agir pour l'environnement et autres associations, particuliers et vacanciers pour demander à ce que le décret soit modifié pour INTERDIRE les publicités autour des plages de France et non pas juste les encadrer pour éviter les abus.
D'autant plus que ce projet est porté justement par le ministère de la transition écologique, hors nous imaginons que ces bateaux publicitaires si ils venaient à se multiplier, seront plus souvent à motorisation diesel que des voiliers.
Comme pour les bouées d'amarrage pour super yachts en Corse financées par le « fond vert », il faudrait quand même retrouver un peu de bon sens si l'on veut construire un monde plus agréable à vivre pour les espèces vivantes qui le peuplent, plutôt que de le façonner sans trop gêner celles et ceux qui en profitent pour tout transformer en argent et en profits.
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