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Nous partons à la rencontre de l'univers low-tech, un terme qui regroupe l'ensemble de connaissances et techniques simples mais efficaces pour améliorer notre confort au quotidien.
Son nom fait écho à la high-tech qui rempli ce même rôle, mais sous la forme de produits électroniques manufacturés que nous achetons tout prêts puis jetons après emploi.
Tout les oppose mais elles ne sont pas concurrentes, nous avons besoin des deux pour bâtir le monde de demain et répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux. Alors partons à la découverte de la low-tech et de ses principaux acteurs.
Déroulé de l'article :
Déjà commençons par définir ce qu'est la Low-Tech (technologie douce) qui est donc vous l'aurez compris l'inverse de la High-Tech (haute technologie). C'est un ensemble de techniques simples, économiques, pratiques et populaires.
En d'autres termes c'est l'art d'inventer des solutions simples à des problèmes en faisant avec ce que l'on a sous la main, sans faire appel à des technologies électroniques complexes. Car tout le monde doit pouvoir pratiquer la low-tech, en centre-ville comme sur une île isolée du Pacifique.
La Low-Tech implique également des valeurs environnementales en proposant des solutions ingénieuses et peu gourmandes en énergie, issues de ressources naturelles ou de matériaux recyclés avec un approvisionnement de proximité.
Pour la plupart les techniques de low-tech sont tout simplement un savoir faire ancestral parfois tombé dans l'oubli, qu'utilisaient nos ancêtres aux 4 coins du monde pour résoudre leurs problèmes.
Des bonnes pratiques que nous avons largement abandonnées au fil des dernières décennies au profit du confort et des produits industriels, de nos jours pourquoi fabriquer soi même quelque chose alors qu'il suffit de l'acheter ?
Donnons quelques exemples pour mieux vous faire comprendre de quoi il s'agit : ça peut être un four solaire ou une marmite norvégienne, un frigo par évaporation ou un chauffage solaire, une éolienne, un lombricomposteur, etc...
C'est aussi l'univers du DIY avec des recettes de produits d'entretien et de cosmétiques maison, la permaculture, la préparation et la conservation des aliments, etc...
Au final tout ce qu'il manque à la low-tech, ce sont des vecteurs de partage de ces connaissances. Ils sont peu nombreux vu qu'il n'y a pas ou peu d'argent à gagner, raison pour laquelle nous écrivons cet article, afin de lui offrir un peu de visibilité.
La low-tech gagne en popularité malgré tout, grâce à la nouvelle génération bien plus soucieuse que les précédentes de leur impact sur la planète, aux scientifiques qui alertent depuis des décennies sur les dégâts que nous lui faisons subir, et aux mentalités qui commencent enfin à changer.
Comme dans le domaine scientifique la low-tech est basée sur le partage des connaissances au niveau mondial, d'autant qu'il n'y a pas d'enjeux financiers colossaux comme c'est le cas dans d'autres secteurs d'activité. Son but est au contraire de rendre accessible les connaissances techniques au plus grand nombre.
Si le mouvement est mondial nous avons des pôles Low-Tech à travers toute la France qui se développent et nous ne pourrons pas tous vous les présenter. Car ce serait trop long et assez peu intéressant, si par exemple vous habitez à Strasbourg et que l'on vous présente l'association Low-Tech Touraine, ça ne vous aidera pas beaucoup.
Le mieux donc, si vous souhaitez vous engager dans la voie de la low-tech va être de vous renseigner au niveau local des initiatives existantes. Mais il y a quelques pistes à explorer et portes d'entrées pour commencer votre apprentissage, que nous allons essayer de vous faire découvrir.
C'est d'ailleurs le but de cet article, déjà il faut mentionner une organisation qui a réussi à se structurer et se place comme porte étendard de la low-tech : le Low Tech Lab !
Créée en 2012 c'est une association à but non lucratif (statut de loi 1901) qui recherche des initiatives et techniques low-tech à travers le monde entier, pour les regrouper et les rendre accessibles au plus grand nombre.
Ils parcourent le monde à la recherche des techniques low-tech et les documentent, elles sont accessibles gratuitement sur leur site internet sous la forme de tutoriels. Des fiches pratiques que vous pouvez reproduire chez vous ou dans votre entreprise, et pourquoi pas en classe avec vos élèves si vous êtes enseignant(e)s.
Vous y trouverez un répertoire des initiatives et associations en France comme à l'étranger ainsi qu'un agenda, qui vous permettront de rejoindre un pôle de proximité pour apporter votre pierre à l'édifice.
Vous pouvez aussi faire une recherche traditionnelle sur les moteurs de recherche mais dans ce cas plus encore que d'habitude ce ne sont pas forcément les premiers résultats qui seront les plus intéressants, n'hésitez pas à questionner votre mairie ou encore l'ADEME qui pourront peut-être vous orienter.
Pour celles et ceux qui ne sont pas un tant soit peu bricoleur, il est également possible d'acheter des produits low-tech fabriqués par quelques entreprises spécialisées, mais qui ne sont généralement pas donnés.
C'est le cas par exemple de Solar Brother qui propose des fours solaires ou bien de petites entreprises, comme L'Avant d'Après que nous vous avions présentée en fin d'année dernière à l'occasion du salon du Made in France et fabrique par exemple des marmites norvégiennes.
Pour terminer comme nous l'évoquions en introduction nous pensons que les deux ne sont pas concurrents et que l'on n'est pas obligés d'être dans un camp ou dans l'autre. Au contraire, la meilleure solution est de prendre le meilleur de chaque domaine et d'en faire la synthèse pour créer un monde meilleur.
Même si il faut bien avouer que la Low-Tech devrait être plus utilisée que la High-Tech, si la première est plus un mode de vie qu'il nous faudra en partie adopter pour arrêter de détruire la planète, la seconde permet notamment de réparer et nettoyer les dégâts que nous lui avons déjà fait subir.
Il est donc dommage que la page Wikipédia dédiée à la Low-Tech dont nous avons mis le lien en introduction commence dans sa toute première phrase de description par l'opposer à la High-Tech, pour nous ce sont des solutions complémentaires qui répondent chacune à des besoins.
Quand les deux solutions existent pour un même problème il nous faudra au maximum utiliser la Low-Tech, mais il n'en reste pas moins que la High-Tech apporte aussi des inventions majeures qui peuvent être utiles à notre quotidien sans pour autant détruire l'environnement.
Car bien souvent le vrai problème ce n'est pas la technologie, c'est l'utilisation qui en est faite par les humains !
Tant que nous vivrons dans une société ou seul l'enrichissement personnel compte au détriment de tout le reste, il sera malheureusement difficile de sortir du schéma destructeur dans lequel nous sommes enfermés, l'égoïsme et la cupidité sont les principaux maux de notre civilisation.
Nous aimons toujours pour évoquer cette problématique prendre l'exemple de la machine à café Malongo Eoh que nous avions présentée lors de notre passage sur le Salon du Made in France (édition 2022).
Leur service marketing n'avait rien trouvé de mieux que d'affirmer que leur nouvelle machine à dosette (résolument high-tech en plastique) défendait, je cite : "le juste prix des objets low-tech haut de gamme et durables".
Une récupération absurde du mouvement low-tech pour vendre une machine à café en dosettes et illustre parfaitement les travers d'entreprises qui essaient de récupérer ce type d'initiatives sans pour autant avoir l'intention de changer de modèle.
NDLR : article écrit en 2021, mis à jour en 2024