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Dernière étude intéressante que nous relaierons cette année puisqu'elle concerne l'ensemble des chiffres du e-commerce de l'année 2019, comme toujours ce sont des chiffres officiels émanant de la FEVAD (Fédération du E-commerce et de la Vente A Distance).
Cette enquête sur les chiffres clés du e-commerce permet de voir comment évolue le secteur d'année en année, de comprendre les habitudes et attentes des consommateurs mais aussi tout un tas d'autres enseignements.
Commençons par le chiffre roi qui est celui du chiffre d'affaire de la vente en ligne qui a dépassé la barre des 100 milliards d'euros en 2019, produits et services confondus. Il atteint même le chiffre de 103,4 milliards d'euros soit à nouveau une progression à deux chiffres de +11,6%.
Comme annoncé et prévu donc l'essor du e-commerce continue de progresser de manière significative malgré les tentatives des associations et politiques qui tentent par tous les moyens de freiner le commerce en ligne pour ressusciter le commerce de proximité, nous en reparlerons après.
Le nombre de transactions est également en forte hausse de +15,7% pour atteindre les 1,7 milliards de transactions en ligne, du coup si le nombre de transactions augmente plus vite que le chiffre d'affaire total des ventes cela indique logiquement que le panier moyen baisse.
Et en effet ce dernier chute de 3,6% par rapport à 2018 et est en 2019 d'une valeur de 59€, nous avons donc 1,7 milliards de transactions de 59€ en moyenne dans l'hexagone. Chiffres à pondérer puisque le e-commerce représente moins de 10% du nombre global de transactions annuelles.
Continuons avec le nombre d'acheteurs en ligne puisque nous sommes 78,3% des internautes français à faire des achats en ligne, soit quelques 40.000.000 de français e-acheteurs avec 800.000 nouveaux internautes acheteurs entre 2018 et 2019.
Du côté des terminaux comme l'an dernier la plus forte progression est celle des smartphones avec 16,3 millions de français ayant acheté depuis leur mobile en 2019, ce dernier gagne 3,1 millions de nouveaux acheteurs avec une progression de +23,7%.
L'ordinateur reste encore en tête mais continue de perdre du terrain au profit de l'ultra-mobilité des smartphones, plébiscités notamment auprès des jeunes de 25 à 34 ans alors que la tablette elle peine toujours à convaincre les internautes.
Notre prochain chiffre c'est celui de la satisfaction client et dans ce domaine ce sont 89% des acheteurs en ligne qui se disent globalement satisfaits du e-commerce en France et pas moins de 98% sont satisfaits de leurs achats en ligne.
Vous trouverez l'enquête complète avec toutes les sources ici pour ceux qui souhaitent consulter l'ensemble des chiffres pour aller plus loin ou vérifier ces derniers, nous relayons les principaux chiffres à retenir pour les expliquer en même temps aux consommateurs.
Passons à l'impact du e-commerce sur les autres formes de commerce puisque beaucoup de détracteurs manipulent les chiffres pour essayer d'imposer leur vision de ce que devrait être ce dernier, souvent en assénant et affirmant des contre vérités voir des mensonges éhontés.
Les chiffres de l'enquête de la FEVAD qui est certes le défendeur mais travaille avec des entités officielles très sérieuses, sont pleinement recevables et font foi. Et le premier ne va pas leur plaire puisque l'enquête révèle que le e-commerce a peu d'impact sur le commerce de proximité.
En effet les internautes qui achètent en ligne le font plus au détriment des grandes surfaces que des petits commerces de proximité, et même très largement puisque à 76% les achats en ligne remplacent des achats en supermarché (centre commercial + grande surface).
Contre seulement 16% des achats effectués en ligne qui l'auraient été en commerces de proximité si le e-commerce n'était pas disponible, un gros caillou dans la chaussure de tous ceux qui affirment que Amazon détruit les petits commerces de proximité.
Et l'emploi puisque cette même enquête révèle que la vente en ligne est responsable de plus de 200.000 emplois créés en 2019, mieux un vendeur physique augmente ses ventes de 14% en moyenne si il propose également de la vente en ligne.
75% des e-acheteurs souhaitent que les commerces de proximité proposent leur offre en ligne, et pour 3 internautes sur 4 la vente en ligne permet d'acheter plus facilement auprès des PME( petites et moyennes entreprises). Leur problème c'est la visibilité...
Tout cela confirme notre point de vue puisque depuis plusieurs années nous expliquons (sans succès semble t'il) que les politiques devraient aider les petits commerçants à être plus visibles sur internet plutôt que de les subventionner en taxant toujours plus ceux qui fonctionnent bien.
Notre propos n'est pas de vouloir angéliser le comportement des grosses structures puisque nous voulons que l'état taxe ceux qui défiscalisent tout ce qu'ils peuvent avec un siège social à l'étranger et que les emplois créés soient de la meilleure qualité possible.
Mais d'expliquer que ce n'est pas en taxant les uns pour subventionner les autres que l'on obtiendra des résultats sur le long terme, que ce n'est pas en empêchant les uns sans aider les autres à se développer que les consommateurs vont changer leurs habitudes.
Côté écologie l'enquête de la FEVAD montre que 71% des acheteurs en ligne si ils n'avaient pas commandé sur internet auraient utilisé leur voiture pour aller faire leurs achats, 70% des e-consommateurs privilégient les sites ayant une démarche éco-responsable.
71% regroupent leurs commandes afin de limiter les livraisons et 77% trient les emballages pour qu'ils soient recyclés, il n'est donc pas si évident non plus de dire que le e-commerce est une catastrophe environnementale comme le font certains sans savoir.
Nous vous conseillons de lire notre article dédié qui essaie de comparer l'impact écologique du e-commerce et du commerce traditionnel pour plus d'informations à ce sujet, même si en vérité c'est impossible à chiffrer réellement.
Allons un peu plus dans le détail des différents secteurs de la vente en ligne qui représente de nos jours à peu près tout ce qu'il est possible de vendre, déjà pour l'année 2019 le nombre de sites marchands actifs était de 200.650.
Dans ce domaine il faut dissocier le chiffre d'affaire et le nombre d'acheteurs puisque 10 acheteurs à 10€ représentent moins de chiffre qu'un seul acheteur à 150€ si l'on veut schématiser, commençons par nous autres : les consommateurs.
En 2019 le grand gagnant est le secteur de la mode avec 51% des internautes qui ont acheté dans ce domaine, viennent ensuite les produits culturels avec 41% d'acheteurs en ligne suivis par les jeux et jouets avec 38% qui terminent sur le podium également.
Viennent ensuite dans l'ordre le tourisme (37%), les chaussures (36%), l'électroménager (35%) et le secteur de la beauté et santé avec 33%, néanmoins il ne faut pas non plus sous-estimer le poids des ventes entre professionnels.
Chiffres que nous n'évoquerons pas puisque nous sommes un blog par des consommateurs pour les consommateurs, mais cela explique certainement en partie l'autre série de chiffres qui n'ont rien à voir avec le nombre d'acheteurs particuliers.
Car le champion du chiffre d'affaire en ligne c'est le secteur du tourisme avec 21 milliards d'euros soit plus de 20% des ventes générées, viennent ensuite les produits de grande consommation avec 7,4 milliards d'euros et l'habillement avec 4 milliards d'euros générés.
Au pied du podium on trouve la maison / high-tech (3,3 milliards d'euros), l'électroménager (2,9 milliards d'euros), les produits culturels neufs (chiffres non communiqués) et l'ameublement (0,97 milliard d'euros).
Précisons que pour les PGC (produits de grande consommation) ce bon chiffre est en grande partie du fait de l'expansion des Drive en France qui représentent à eux seuls 5,9 milliards d'euros sur les 7,4 milliards d'euros générés au total par ce secteur.
On voit bien donc qu'il ne faut pas confondre nombre d'acheteurs et chiffre d'affaire global pour les raisons expliquées ci-dessus, la mode avec plus d'un acheteur en ligne sur deux ne représente que 4 milliards d'euros alors que le tourisme avec 37% d'acheteurs pèse 5 fois plus en CA.
En effet un voyage coûte plus cher qu'une robe, vous avez compris le principe. Allez pour terminer voyons rapidement la place de la France dans le e-commerce mondial puisque l'on nous rabat les oreilles entre l'américain Amazon et le chinois Ali Baba à longueur de journées.
Le e-commerce représente dans le monde pour 2019 un chiffre d'affaire global de 2.300 milliards de dollars et l'Europe est bien classée avec un CA de 636 milliards d'euros soit environ 30% au niveau mondial, mais l'Europe n'est pas un pays.
Car si l'on prend pays par pays c'est la Chine qui est en tête avec 723 milliards devant les USA avec 547 milliards et c'est le Royaume-Uni qui se classe troisième avec 200 milliards de dollars générés en e-commerce.
La France est donc au second rang européen avec ses 103 milliards d'euros devant l'Allemagne avec 94 milliards mais est loin du podium mondial, au niveau européen le e-commerce a progressé en 2019 de +14,2% (+11,6% en France) et de +11% au niveau mondial.
Autre enseignement intéressant à prendre en compte dans la mondialisation rendue facile par l'internet et les achats en ligne, les consommateurs français sont plus enclins à acheter à l'étranger que l'ensemble des autres populations.
En effet 36% des e-acheteurs français commandent auprès de vendeurs étrangers contre une moyenne à 32% en Europe, 22% des internautes français achètent même hors UE notamment en Chine qui dispose d'un e-commerce florissant.
Vous pouvez lire notre article sur le e-commerce chinois et les importations pour plus d'informations à ce sujet car nous allons conclure cet article avec un dernier petit classement, celui des membres de la FEVAD qui vendent à l'étranger.
Très révélateur la France ne fait pas partie du top 5 des sites de e-commerce européens membres de la FEVAD qui vendent à l'étranger, 83% des sites belges vendent hors de leur frontières contre 42% des sites anglo-saxons qui sont cinquième du classement.
Entre eux se trouvent l'Espagne (2ème), l'Italie (3ème) et l'Allemagne (4ème) mais donc les sites de vente en ligne français sont moins de 42% à proposer la vente hors de nos frontières et ne font pas partie du top 5 européen, certainement un axe de progression à explorer.
Source : FEVAD