Actus : inflation masquée, malgré la mobilisation l'arnaque continue !

L'inflation masquée ou "shrinkflation" avait fait les gros titres début septembre, la pétition lancée par Foodwatch a recueilli plus de 30.000 signatures. Même la ministre des PME, Olivia Grégoire, avait annoncé en grandes pompes que ça allait mal se passer pour les marques avec l'ouverture d'une enquête. Devinez quoi, deux mois plus tard rien n'a changé alors on remet le couvert.

Inflation masquée : les marques continuent à cacher les hausses de prix

C'est une technique bien connue déjà, comme nous le rappelions dans notre premier article sur le sujet mais qui, depuis que nous sommes entrés dans une forte période d'inflation a pris une dimension jamais vue. Malgré les révélations de Foodwatch lors de la rentrée, des dizaines de plateaux télé et des centaines d'articles de presse, malgré une ministre qui avait promis de s'engager, comme d'habitude rien n'a changé.

Pire même, non seulement la DGCCRF n'a rien trouvé d'anormal dans cette pratique trompeuse, qui est tout à fait légale. Mais en plus elle a relevé, selon l'article de Carnets du Business, que 11% des distributeurs (supermarchés) ne changent pas l'affichage du prix au kilo ou au litre des produits en rayon. C'est pourtant le seul indicateur qui permette au consommateur de vérifier, du coup on paye plus cher en caisse que le prix affiché en rayon sans s'en rendre compte et sans que ça ne choque personne semble t'il.

Nous pouvons parfois sans doute sembler un peu durs envers les marques et leur marketing, mais que penser de ces pratiques qui visent clairement à flouer les consommateurs, quand ils ne les rendent pas malades. Vous avez peut-être déjà oublié les scandales Kinder et Buitoni, deux enfants sont morts en début d'année, pas nous car les rappels de produits n'ont toujours pas évolués.

Quand les entreprises font n'importe quoi et que les gouvernants ferment les yeux, que faire ? Soit on ferme les yeux nous aussi en attendant la fin, qui arrive encore plus vite que prévu selon les dernières prévisions climatiques. Comme ça au moins ce sera réglé et les humains laisseront la place à une nouvelle espèce.

Soit on s'engage à son tour, même si il ne reste plus beaucoup de leviers d'action. Les consommateurs ont pourtant un immense pouvoir, celui d'acheter ou non des produits, du moins pour celles et ceux qui en ont encore les moyens. Mais aussi celui de soutenir les associations de consommateurs.

Après cette longue introduction, nous écrivons pour participer à la communication de la campagne de Foodwatch en pointant du doigt les marques qui continuent à cacher leurs augmentations de prix, mais aussi pour vous proposer de rentrer dans la danse.

Car nous avons le choix d'acheter ou non, mais nous sommes aussi quasiment tous inscrits sur des réseaux sociaux. Hors, après les bénéfices la seconde chose qui inquiète les marques, ce n'est pas la DGCCRF mais leur image. Si nous étions des milliers (et bien plus encore) à pointer du doigt les marques qui se comportent mal, alors nous aurions le pouvoir de les faire changer de paradigme.

N'hésitez pas donc à relayer sur vos pages et murs les publications qui dénoncent la shrinkflation, mais aussi toutes les causes qui vous semblent justes. Car c'est une des seules armes que nous ayons à notre disposition pour faire changer la société, sinon nous continuerons « business as usual » de tout détruire pour enrichir une poignée de privilégiés.

Je veux bien m'engager, mais je fais comment ?

Il y a plusieurs choses que vous pouvez faire en 5 minutes pour faire entendre votre voix, le plus simple est de partager des post sur les réseaux sociaux. Par exemple vous avez la page Instragram de Foodwatch avec les visuels qu'il suffit de partager, vous pouvez aussi signer la pétition si vous ne l'avez pas encore fait pour lui donner plus de poids.

Vous pouvez boycotter les marques qui s'illustrent en mal, plutôt que d'oublier en trois semaines et continuer à les acheter. Vous pouvez aussi arrêter de donner vos données personnelles à des sites avides qui ne vous laissent pas le choix, il en existe pleins d'autres comme le nôtre qui vous informent sans pour autant vous monétiser.

Vous pouvez suivre quelques associations de consommateurs en fonction des thématiques qui vous touchent le plus, vous abonner à leur newsletter et les suivre sur les réseaux sociaux, signer leurs pétitions et relayer leurs communications. Tout ça peut se faire depuis son canapé et ne prend que quelques minutes, pourtant peu de monde prend le temps de le faire.

Après nous ne sommes pas là pour vous indiquer les campagnes qu'il faut soutenir ou non, chacun(e) fait bien comme il veut et en fonction de ses centres d'intérêts. Il se trouve que l'alimentation nous touche particulièrement, étant moi même un ancien chef de cuisine reconverti.

Mais si les citoyens et consommateurs français ne s'informent pas et que ceux qui le font gardent les informations pour eux sans les partager autour d'eux, nous aurons beau alerter c'est aussi efficace que de pisser dans un violon (et ça ne l'est pas beaucoup).

Nous alertions comme d'autres sur les pratiques des influenceurs depuis plusieurs années, mais résultat il aura fallu qu'un artiste connu s'en mêle pour enfin faire bouger les choses, faire en sorte que les médias mainstream s'en saisissent et que le grand public en entende enfin parler.

Nous avons déjà écrit plusieurs articles que vous pouvez consulter, nous vous avions présenté une plateforme de boycott citoyen qui permet de faire entendre sa voix par exemple, mais vous pouvez aussi tout simplement nous lire régulièrement.

Car nous dénonçons d'autres phénomènes préoccupants comme par exemple la société du tout abonnement ou la transformation des réseaux sociaux en réseaux commerciaux, autant de futurs scandales qui éclateront demain.

Enfin, plutôt que vous laisser berner par le marketing et le greenwashing des marques, vous pouvez regarder ce qu'il existe dans le domaine de l'économie collaborative. Parlez de tout ça avec vos familles et vos amis, car s'informer c'est important mais il est aussi urgent d'informer ses proches pour qu'un maximum de consommateurs se sensibilise à ces enjeux, sinon rien ne changera.

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