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Tous beaux tous chauds les chiffres du e-commerce en 2020 sont disponibles et ils sont particulièrement intéressants tant l'année a été bouleversée par la pandémie, ils permettent de vraiment voir ce qu'il en est du secteur de la vente en ligne.
Car ils sont nombreux à faire dire aux chiffres ce qu'ils veulent, ou plutôt ce qui les arrange. Nous allons d'abord voir les principaux chiffres du e-commerce pour l'année 2020, puis les décrypterons en seconde partie d'article.
Précisons d'abord que tout ce chiffrage provient d'un rapport de la FEVAD mis en ligne fin août 2021, sur les chiffres du commerce en ligne pour l'année civile 2020. Mieux vaut tard que jamais, car nous commençons déjà à entrevoir la fin de l'année.
Mais cette étude menée en partenariat avec l'INSEE n'en est pas moins intéressante à consulter et décrypter, d'autant plus que l'année 2020 a été celle de la pandémie et des confinements. Hors ces paramètres, pour le moins malheureux, ont eu un énorme impact sur la consommation et les achats en ligne.
Le chiffre d'affaire global du e-commerce en France a été en 2020 de 112.2 milliards d'euros, soit une augmentation de 8,5% par rapport à l'année 2019. Ce qui représente un total de 1,8 milliards de transactions, en hausses elles aussi de 5,8%.
Le montant moyen des transactions augmente sensiblement aussi et progresse de 2,6% pour passer la barre des 60€. Le nombre de sites marchands progresse avec 177.000 entités recensées en France soit une progression de +12% par rapport à 2019.
Mais la pandémie a bousculé les habitudes puisque d'un côté la vente de produits a fortement augmenté avec une croissance de 32%, alors que de l'autre les services ont été grandement impactés et sont en recul de 10%.
Les 3 types de produits et services les plus achetés en ligne sont dans l'ordre : la mode et l'habillement (53,9% des acheteurs), les produits culturels (50,1%) puis l'hygiène et la beauté (38,8%). Suivent les jeux et jouets (37,7%) ainsi que les chaussures (35,5%) et enfin l'électroménager (35,2%), l'alimentation arrive en septième position du classement à 30,3%.
L'enquête révèle aussi le profil des internautes et indique que 41,6 millions de français ont acheté sur internet en 2020, chiffre lui aussi en progression avec 1,5 million de nouveaux acheteurs par rapport à 2019 ce qui représente 81,4% des internautes.
Le terminal favori pour faire ses achats reste de loin l'ordinateur avec 84,6% des internautes, suivent les smartphones avec 41,4% et enfin les tablettes pour 16,3% des acheteurs. Vous aurez calculé que le total dépasse les 100%, ce qui est dû au fait que près de quatre internautes sur dix achètent en ligne sur plusieurs supports.
Le rapport est bien plus complet et fait 12 pages, nous n'avons relayé que les principaux chiffres car ça n'aurait pas grand intérêt de le retranscrire dans sa globalité. D'autant plus qu'il est accessible à tous (lien ci-dessous) et bien conçu avec de nombreux visuels et graphiques, bien plus explicites que du texte.
Source : FEVAD
Si le e-commerce dans sa globalité continue de progresser et que l'on aimerait nous faire croire que les confinements ont été une aubaine pour le online, ce n'est pas tout à fait exact. Car si il continue de progresser, l'augmentation a été moins importante que les années précédentes.
En effet le commerce en ligne a progressé de 8,5% en 2020 comme l'indique le rapport, mais cette augmentation était supérieure à 10% depuis plusieurs années : de 11,7% en 2019, de 13,3% en 2018, de 14,3% en 2017 et de 13,7% en 2016. Il a donc au contraire moins progressé en 2020 que les années précédentes.
Il y a plusieurs explications, à commencer par un tassement naturel après quelques années de sur-croissance. Mais aussi et surtout car la pandémie et les confinements ont bousculés nos habitudes de consommation, car le commerce en ligne intègre aussi bien les produits que les services.
Si il est vrai que la vente de produits a fortement progressé en 2020 avec une augmentation spectaculaire de 32%, l'effet inverse a été observé dans le domaine des services fortement impactés par des fermetures ponctuelles et il recule lui de 10%.
Ce qui nous amène donc à deux conclusions, déjà que le poids des services dans la vente en ligne est bien plus important que celui des produits puisque leur forte hausse n'a pas suffit pour assurer une progression similaire à celle des années précédentes.
La seconde est que ceux qui tapent sur Amazon et consorts à longueur de journées car soit disant tout est de leur faute, vous mentent car ces chiffres indiquent clairement que la vente en ligne de produits neufs n'est pas la plus importante ni non plus la plus rémunératrice.
D'autant plus que le e-commerce représente (seulement) 13,1% du commerce de détail de produits, 86,9% du chiffre d'affaire est réalisé en magasins. Nous sommes donc loin de ce que l'on aimerait pourtant nous faire croire, même si le e-commerce continue de gagner du terrain année après année.
Enfin toujours pour répondre aux détracteurs idéologiques il est à noter que la vente en ligne a créé en France sur l'année 2020 la bagatelle de 193.000 emplois, soit 12% de plus qu'en 2019. Ce qui ne veut pas pour autant dire il est vrai que ce sont des emplois pérennes et attractifs si l'on veut être honnêtes.
Le rapport indique également que 71% des e-acheteurs achètent en ligne dans des enseignes qui ont aussi un réseau de boutiques physiques, 68% considèrent que les magasins de proximité devraient proposer de la vente en ligne et enfin 64% sont favorables à un regroupement de ces derniers sur un site unique.
Ce qui nous fait penser justement à l'article (voir ici) que nous avions signé en début de pandémie il y a plus d'un an sur la présence en ligne des commerces de proximité, dans lequel nous épinglions justement le dispositif mis en place pour les soutenir.
Nous arrivions aussi à cette même conclusion devant la multiplication des solutions proposées aux petits commerçants, quand on dispatche les commerces de proximité sur une multitude de sites vitrines leur offre devient invisible pour les consommateurs.
Bref il y aurait tellement de choses à dire sur ce sujet que l'on pourrait y passer des heures et des heures, si il vous intéresse nous vous conseillons de consulter le rapport de la FEVAD très complet et bien conçu qui vous donnera de nombreuses informations sur les différents aspects du commerce en ligne.
Mais au final ce qu'il faut retenir c'est que ce sont les consommateurs qui influencent l'offre mais aussi le futur du commerce. C'est à nous de choisir ce que l'on veut pour demain et non pas aux politiques conseillés par les lobbys ou à des idéologues. Les cartes sont entre nos mains et ce sont nos achats (la demande) qui définissent ce que proposent à la vente les entreprises (l'offre).
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