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Actualités : le télescope eRosita photographie l'univers

Nous vous relayons de temps en temps les plus beaux clichés pris de l'espace, souvent américains mais pour une fois c'est un visuel d'origine allemande par le télescope eRoseta qui nous offre une nouvelle vue de l'univers.

Nous devrions préciser de l'univers « connu » puisque en astronomie comme en physique en général plus on découvre de choses et plus on se rend compte que l'on n'est très loin d'avoir fait le tour du sujet et chaque découverte pose plus de questions qu'elle n'apporte de réponses.

C'est ce qui fait le charme de ces disciplines mais ce n'est pas le sujet, le télescope spatial eRoseta piloté en Allemagne œuvre depuis l'été 2019 (lancé en juillet) au dessus de nos têtes et photographie l'univers connu à l'aide des rayons X.

Ces derniers permettent de percevoir les hautes énergies qui ne sont pas visibles par l'oeil humain puisque nous ne pouvons pas voir avec nos yeux certaines fréquences du spectre lumineux, d'autres sont filtrées par notre atmosphère.

Ce qui est néanmoins plutôt une bonne nouvelle puisque vous vous en doutez quand on évoque des « hautes énergies » on parle de rayonnements surpuissants qui nous tueraient, mais en s'extrayant de l'atmosphère terrestre on peut y accéder plus facilement.

Bref il y a donc dans l'espace le télescope eRosita qui prend des photos de l'espace sous forme de rayons X et à force de travail il a photographié l'ensemble de l'univers connu, tous ces clichés ont été rassemblés pour créer une vue globale de ce dernier.

Il aura tout de même fallu 6 mois d'observation à eRosita pour couvrir l'ensemble de l'univers et permettre aux astronomes de les rassembler en un seul cliché global, sa mission sur 4 ans permettra de réaliser 8 clichés similaires.

Elle vient d'être publiée sur le site du Max Plank Institut (MPE) et comme souvent on en prend plein les yeux (sans risquer d'y perdre sa cornée), nous vous l'avons mise ci-dessous mais le corps d'article de notre blog limite la qualité du cliché.

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Crédit image : Jeremy Sanders, Hermann Brunner and the eSASS team (MPE); Eugene Churazov, Marat Gilfanov

Mieux vaut donc pour en profiter aller le voir directement sur le site source dont nous vous avons mis le lien ci-dessus, mieux le MPE a pris soin de documenter son œuvre en indiquant à quoi correspondent certaines sources lumineuses (voir plus bas).

On retrouve donc des points de repère comme la nébuleuse d'Orion ou le pulsar du Crabe sur la droite ou la constellation du Cygne sur la gauche avec le célèbre Cygnus X-1 qui est un des trous noirs supermassifs parmi les plus étudiés.

Car il faut également préciser que les rayons X visibles sur ces clichés sont majoritairement émis par des objets invisibles que sont les trous noirs, en absorbant de la matière (gaz et poussières, étoiles et planètes) ils rejettent des rayons à hautes énergies.

Les fameux rayons X mais aussi des rayons Gamma, les trous noirs supermassifs étant généralement positionnés au centre des galaxies et les galaxies sont regroupées en amas (groupes), seuls les plus proches sont donc facilement identifiables sur un cliché global.

Pour vous donner une idée de l'immensité de l'espace le MPE estime que dans le cliché présenté on peut voir quelques 20.000 amas de galaxies ce qui fait beaucoup de galaxies, encore plus d'étoiles et de planètes qui gravitent autour et qui se comptent en centaines de milliards.

Il fait sensation par la qualité du cliché, permis par la précision inégalée de ce tout nouveau télescope. Précisons également que, comme sur tous les visuels de ce type, il a été colorisé puisque les télescopes produisent des images en noir et blanc.

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Crédit image : Jeremy Sanders, Hermann Brunner and the eSASS team (MPE); Eugene Churazov, Marat Gilfanov

Pour mieux appréhender le cliché nous pouvons donc expliquer comment il est colorisé, les hautes énergies sont réparties en 3 intensités et couleurs correspondantes :

  • en rouge les énergies les plus faibles

  • en vert les énergies intermédiaires

  • en bleu les énergies les plus intenses

La superposition de ces trois couleurs primaires (RGB pour Red, Green et Blue) forment ainsi toute une palette de couleurs secondaires, le fond aux teintes rouge alors que l'on s'attend plutôt à un fond noir correspond à l'énergie de la bulle locale.

La bulle locale étant le nuage de gaz dans lequel baigne le système solaire, l'immense tâche jaune et verte au centre du cliché elle est due aux bulles de Fermi que l'on doit selon les astronomes à notre trou noir à nous, Sagittarius A.

En effet la terre fait partie du système solaire qui fait partie de la voie lactée, notre galaxie et qui dit galaxie dit trou noir supermassif donc émissions de rayonnements à haute énergie. Comme il est très proche, même si la notion de proximité à l'échelle stellaire est relative, il influe les clichés pris depuis le système solaire.

Mais il est plutôt calme depuis que l'homme peuple la terre et les bulles de Fermi seraient les résidus du rayonnement passé de Sagittarius A il y a quelques 3 millions d'années, même si ce n'est encore qu'une hypothèse.

La voie lactée fait également partie d'un amas de galaxie qui a pour nom l'amas local comme pour la bulle locale, mais nous n'allons pas nous lancer dans plus de détails car nous ne sommes pas spécialistes en astronomie.

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Crédit image : Frank Haberl, Chandreyee Maitra (MPE)

Juste des amateurs et petits curieux fascinés par l'immensité de l'univers et par la diversité que l'on y trouve, pour les intéressés vous trouverez plus d'informations sur les sites et journaux spécialisés qui ne manquent pas sur la toile.

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